Je suis ton soleil

Par Aufildesplumes
Je suis ton soleil de Marie Pavlenko, Flammarion

Pour résumer:

Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s’acharne à les dévorer. Mais ce n’est pas le pire, non.
Le pire, est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père au bras d’une inconnue aux longs cheveux bouclés?
Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l’aide, des amis, du courage et beaucoup d’humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.

Ce que j’en pense:

Je viens à peine de terminer ma lecture et c’est donc à chaud que je vous livre mes impressions (ça fait pas un peu journaliste d’investigation non?!). J’ai repéré ce roman adolescent sur un blog dont je ne me souviens pas le nom (je suis ingrate). Séduite par la chronique, j’en avais noté le titre. Et puis, un beau jour, je suis tombée dessus à la médiathèque. J’ai relu le pitch et je me suis dit que c’était exactement ce qu’il me fallait. Pour l’anecdote, le roman ne voulait pas passer à la borne parce que la couverture brillante fait vriller les machines. Selon la dame de la médiathèque qui a copieusement râlé en me validant mon emprunt « c’est un coup marketing, les livres qui brillent attirent les lecteurs plus jeunes. » Et dans ma tête je lui ai répondu, si les livres bling bling attiraient les lecteurs, il faudrait porter des lunettes de soleil dans les librairies. Enfin bref…

J’ai entamé ma lecture il y a quelques jours et dès les premières pages, j’ai adoré! Le roman nous narre l’histoire de Deborah, une adolescente en terminale. Cette dernière va connaître une dernière année de lycée remplit de rebondissements. L’histoire se lit facilement. C’est plein de fraîcheur, d’humour et d’amitié.

Toute l’histoire repose sur les liens qui se tissent au fil du temps entre Deborah et les personnes qui l’entourent. Elle met en avant des relations qui peuvent se montrer fragiles comme indéfectibles. Il y a forcément de belles histoires d’amitié, des regards complices, des blagues potaches et des soirées pizzas mais il y aussi des yeux qui brillent, des sourires et des larmes au coin des cils.

Je me suis attachée très vite au personnage de Deborah, cette fana de livres en marge des autres élèves de sa classe. Sa personnalité est fascinante. D’une sensibilité à fleur de peau, elle a également cette capacité à rebondir et face à l’adversité elle bombe le torse et continue d’avancer. L’humanité du personnage m’a touchée. Cette manière de passer du rire aux larmes m’a parfois bouleversée. Et puis il y a son petit cercle d’ami: Elo la meilleure amie qui tombe amoureuse d’un garçon au cerveau de bulbe, Jamal le fan de mygale qui préfère les garçons et Victor, grand, ténébreux et inaccessible. Tout ce petit monde grandit au fil du roman et au final, on se sent un peu comme un membre du groupe.

Marie Pavlenko a donc signé un roman pour ado qui a le mérite de m’avoir fait pousser une petite boule d’émotion dans la gorge. Son style est agréable et simple. j’ai adoré ses métaphores amusantes et ses cadavres exquis. J’ai frissonné, j’ai pleuré, j’ai souri et c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu les dernières lignes de ce livre. Avec regret, j’ai dû dire aurevoir à Deborah et sa clique. Et puis finalement, j’ai souri en leur souhaitant bon vent. Si je devais retenir une chose de cette lecture, c’est son côté solaire. Cette manière de nous montrer qu’il ne faut pas nous laisser abattre et que nous pouvons tous en nous serrant les coudes nous en sortir et mettre de la chaleur dans la vie des autres. Alors, toi qui lis ces lignes, regarde la personne qui  est à tes côtés et sois son soleil.

Bref:

Et sans surprise, c’est un coup de cœur!

Si je devais le noter: