Blogueur, un job usant

Par Lebouquineur @LBouquineur

Ces dernières semaines, plusieurs blogs que je visite régulièrement montrent des signes d’usure ou de lassitude mal définie par leurs rédacteurs. Moi aussi je suis passé par cet état, pensant abandonner voire fermer mon blog mais j’ai d’abord tenté de comprendre pourquoi j’en avais marre car ce n’était pas naturel : j’adore lire, n’imaginant pas ma vie sans lectures, et tout autant écrire. Alors d’où venait mon problème ?

C’est à partir de ma propre expérience que je vais essayer de donner quelques conseils à mes collègues blogueurs ou futurs rédacteurs de billets.

Le point le plus essentiel, ne pas tomber dans le stress ! Ca y est, lui aussi va nous bassiner avec ce concept moderne qu’on dégaine à toute occasion. Et pourtant. Au départ, je lis pour mon plaisir et rédige mes billets comme des aide-mémoire dans le même esprit, alors pourquoi ne pas en faire profiter les autres par cet outil moderne qu’est le blog ? C’est peut-être un peu prétentieux comme démarche, mais passons. Donc j’ai construit mon blog et vogue la galère mais qu’allais-je y faire dans cette galère, ai-je un jour pensé, car j’étais tombé dedans, dans le piège.

On pense créer un blog et y déposer ses billets à son rythme, pépère ou pas selon son caractère. Sauf que votre hébergeur de blog va vous proposer d’installer un compteur de visiteurs ou un module de statistiques, ce qui paraissait une super bonne idée se transforme bien vite en première marche du cauchemar. On suit ses chiffres de fréquentation, au début c’est timide puis on comprend comment fonctionne le système, on étend son réseau en se montrant sur les blogs des copains et copines et en retour la courbe d’audimat se redresse, et comme avec une drogue on devient prisonnier de ce compteur car quand la courbe retombe, on fait la gueule. Vite, sur la Toile on cherche les conseils des anciens : « multiplier les billets pour maintenir vos lecteurs attentifs » disait l’un, alors je me suis mis à lire frénétiquement, atteignant difficilement mes trois billets par semaine. Je me suis sorti de ce traquenard quand j’en ai pris conscience : premièrement j’ai changé de compteur, un truc très basique et à moitié fiable que je ne consulte plus aussi régulièrement, deuxièmement j’ai réduit la voilure en n’écrivant que deux billets par semaines. Si ça ne devait pas suffire je suis prêt à n’en écrire qu’un.