Behind the bars, de Brittainy C. Cherry

Par Hopebookine

De Brittainy C. Cherry

Paru le 5 septembre 2019

Chez Hugo New Romance

370 pages

17€

La première fois que je rencontrai Jasmine Greene elle apparut comme des gouttes de pluie. J’étais ce musicien maladroit et elle était la reine du lycée. Les seules choses que nous ayons en commun étaient notre musique et notre solitude.
Puis, en un éclair, elle disparut.
Des années plus tard, je la retrouvai dans une rue de la Nouvelle Orléans. Elle avait changé, mais moi aussi. La vie nous avait rendus plus froids. Plus durs. Solitaires. Fermés.
Nous n’étions plus les mêmes, mais les fragments de mon être brisé reconnurent la tristesse qui demeurait en elle. À présent qu’elle était revenue je ne commettrais pas l’erreur de la laisser partir de nouveau.

Encore une fois, j’ai été complètement bluffée par Brittainy C. Cherry. Dans un style très différent de la saga Élements, on y retrouve malgré tout une plume très profonde, touchante.

Behind the bars est assez sombre, traite de sujets compliqués tels que le harcèlement (scolaire ou non), le deuil, les déceptions familiales. La douleur décrite par Brittainy C. Cherry est une douleur sourde, telle qu’elle m’a fait verser quelques larmes pendant ma lecture (pleurer comme une madeleine, plutôt, au point que je pouvais à peine continuer ma lecture).

Le roman est découpé en deux parties, un « avant » et un « après », avec une coupure de plusieurs années entre les deux. J’ai été impressionnée par la différence entre les deux parties, comme si l’autrice elle-même avait pris plusieurs années de pause entre l’écriture de ces deux parties. La deuxième partie est plus détachée, les personnages ont été abimés par la vie et les années et on le ressent jusqu’à l’écriture. 

L’amitié, puis l’histoire entre Jasmine et Elliott, est pure et tout ce qu’il y a de plus beau. Elle est innocente, naïve. Ils grandissent et apprennent l’un de l’autre.

Jasmine fait tout son possible pour satisfaire sa mère et la rendre fière, quitte à sacrifier tout ce qu’elle aime. Sa mère, qui veut qu’elle  accomplisse tout ce qu’elle-même n’a pas pu faire, en est cruelle. Seule victoire de Jasmine : son arrivée au lycée. Après une vie de cours à domicile, elle entrevoit enfin la liberté en faisant sa rentrée au lycée.

Elliott est victime de harcèlement scolaire, mais tend à minimiser la chose. Au détour d’une balade, Jasmine entend Elliott jouer du saxophone en pleine rue, et elle tombe amoureuse. Pas d’Elliott tout de suite, de sa musique d’abord. La suite, c’est avec le lecteur qu’elle le partage. Leur amitié est évidente, elle fait sens dès le début. Et Jasmine se fait un devoir d’aider Elliott.

Behind the bars est une lecture à part, comme tous les romans de Brittainy C. Cherry. Seulement, il m’a manqué un tout petit quelque chose pour avoir le coup de coeur (et seulement parce que je faisais la comparaison avec la saga Elements), et ça touchait à la romance. Une bonne partie du roman se concentre sur les personnages « à part », seuls. Si ces éléments sont important, j’ai trouvé que leurs interactions, surtout dans la deuxième partie, étaient trop peu nombreuses. En réalité, j’aurais voulu que l’autrice ajoute une bonne centaine de pages, juste pour le plaisir de continuer à la lire.  

Les mots de Brittainy C. Cherry sont magiques, tout simplement. Uniques. Une plume à part, à la fois dure et transportante, tout simplement… magique. Si vous êtes allés jusqu’au bout de cette chronique et que je n’ai pas été assez précise : foncez !

☆☆

Tu es la musique dans un monde silencieux, et mon coeur bat parce que tu es là.