Batman #78

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Cela fait des mois que Tom King enfonce la Chevalier Noir dans une spirale infernale conduisant inexorablement à la victoire de Bane. Mais, ce n'était qu'une bataille gagnée pour le super-vilain, le scénariste nous dévoile le début d"une nouvelle qui devrait se terminer à la fin de son run sur le série Batman.

Cela fait deux fois en peu de temps que Tom King termine un épisode avec une fin brutale mais ne nous dévoile pas les conséquences immédiatement. D'ailleurs, petite parenthèse, il n'y a toujours pas eu la moindre référence au coup de poing dans la face de Tim Drake. Quoiqu'il en soit, avec ce numéro, le choix de King semble bien plus pertinent dans le sens où le dernier rempart face à Bane vient de s'effondrer à Gotham City, il est normal que le scénariste nous éloigne un peu de la ville afin de s'intéresser à la résistance qui se crée.

On ne peut adhérer à l'idée que Batman reprenne du poil de la chauve-souris, par contre dans les faits, l'épisode est un peu lourd à lire. King renoue avec ses vieux travers à écrire des "shots" avec des dialogues qui sont parfois sans queue ni tête pour créer un effet de style. Peut-être d'ailleurs que Clay Mann, le dessinateur de cet épisode qui se veut sensuel, y est pour quelque chose, parce que s'il est doué pour dessiné de belles figures de mode, il l'est nettement moins pour raconter une histoire visuellement parlant. Il donne vraiment à l'ensemble un côté roman photo - parfois grotesque - à l'histoire faisant rarement le lien entre chaque case.

Pourtant, la réunion entre Batman et Catwoman est intéressante et apporte vraiment quelque chose à l'histoire de King nous ramenant le héros dont nous avions besoin tout en le faisant avancer - il est hors de question pour King de ramener le personnage tel qu'il était au début de son run. On termine ainsi l'épisode avec la certitude que l'affrontement à venir entre Bane et Batman tiendra toutes ses promesses et que la lecture de ces épisodes un peu lourd apportent tout de même beaucoup au récit.