Sous la lumière pure d'un matin d'été, un garçon raconte sa journée : le cri des mouettes, les lupins qui murmurent sous le vent, sa promenade sur la plage... Pendant ce temps, tout au fond, sous la mer, son père creuse pour trouver du charbon.
Une histoire qui se déroule dans les années 50 en hommage à New Waterford, ville minière canadienne située dans la région de Cap-Breton où l'auteur a grandi.
Cet album a été presque un coup de cœur ! J'ai aimé ce que j'ai ressenti durant la lecture de cette histoire : celle d'un petit garçon qui vit sa vie d'enfant, admirant sa ville et la mer, tandis que son père creuse sous cette dernière pour trouver du charbon. La vie de mineur. Il y a une espèce de fatalité et de résignation comme si le jeune narrateur savait que son destin était tracé et d'ailleurs il le dit bien à la toute fin : Je suis fils de mineur. Dans ma ville, c'est comme ça.
Toute son existence, si jeune soit-elle, est rythmée par la mine. À ce propos, l'autrice explique très bien à la fin du livre à quel point cette dernière était au centre de la vie d'un enfant de mineur. D'ailleurs j'ai beaucoup aimé cette petite note sur cet aspect d'une vie que, personnellement, je n'ai pas connue.
Pour en revenir à l'histoire, on suit le petit garçon dans une de ses journées et j'avoue que j'ai été transportée par les illustrations qui servent merveilleusement bien ce récit. Les contrastes entre ce que voit l'enfant, la mer cet élément bleu, lumineux, si pur, et ce que son père vit en dessous où tout est sombre, presque sans vie si on enlève les mineurs... C'est saisissant !
Voilà un ouvrage à faire découvrir aux enfants, dès six ans. Au-delà de l'hommage rendu par l'autrice à cette ville où elle a grandi, je trouve intéressant de faire découvrir aux enfants de notre époque, ce qu'a pu être la vie d'avant, celle d'ailleurs.
D'ici, je vois la mer de Joanne Schwartz (Auteur) & Sydney Smith (Illustrations)
16€