Rois de cendres

Par Tatiana

K. Ancrum, publié en février 2019. Contemporain, résumé

La note 

3.5/5

La critique 

Je commence cette chronique par te dire que même une semaine après l’avoir lu, je ne sais toujours pas quoi penser de ce livre. Rois de cendres est un ouvrage très particulier et s’il ne plaira pas à tous, il a de grandes chances de te retourner le cerveau… En tout cas si je suis sûre d’une chose, c’est que j’ai adoré le format : les pages qui se noircissent au fur et à mesure, les détails apportés à l’intérieur, toutes ces petites attentions m’ont beaucoup plu ! Mais maintenant, on passe aux choses sérieuses, le contenu.

Déjà les personnages sont PARFAITS, là-dessus je n’aurais rien à redire : ils sont complètement tordus et tarés au possible, et on atteint un niveau de folie assez impressionnant. J’ai haï puis accroché Jack d’une page à l’autre, j’ai détesté August pour ses choix mais j’ai fini par bien l’aimer à cause de la souffrance qu’il ressent… tout le monde ici à quelque chose à se reprocher, et nos protagonistes ne sont pas en reste. Ils sont cruels l’un envers l’autre, ils sombrent tous les deux dans la folie et le chemin qu’ils empruntent  au fur et à mesure des chapitres rend l’ambiance du roman très lourde et particulière. Honnêtement, j’avais parfois l’impression d’étouffer, coincée entre deux murs de briques, tellement le tout était oppressant.

Concernant l’histoire, je suis un peu plus mitigée. La forme du roman, même si je la trouve excellente, n’aide pas vraiment puisque l’auteure propose une sorte de photographies de moments de la vie de Jack et August, et même s’il y a un vrai fil conducteur derrière tout ça j’ai eu beaucoup de mal à me sentir concernée par l’histoire (peut-être à cause des personnages aussi ?). Le point de vue est très détaché des événements et des personnages et je pense que c’est ce qui a joué, pas en ma faveur cette fois malheureusement. Mais une fois cette difficulté passée (et ça a duré un bon moment pour moi), difficile de décrocher de sa lecture : c’est brutal, tordu, toxique, et l’auteure joue avec ses personnages comme s’ils étaient de simples marionnettes à sa merci. Et ça fonctionne du tonnerre, car j’ai finalement beaucoup apprécié.

Bref, une histoire qui sort des sentiers battus, et qui laisse une trace c’est certain.