Sortie Mars / 19

Par Museaurania @MuseaUrania
On se retrouve aujourd’hui pour le mensuel des sorties littéraires qu’elles soient poches ou grands formats sans distinction de genre. Le mois de mars signe le retour d’auteurs que j’aime beaucoup dont certains qui n’était pas attendu si vite. Je pense entre autres à Sire Cédric qui nous fait la surprise d’être l’auteur de lancement pour la toute nouvelle maison d’édition METROPOLIS ou encore à Jean Teulé ainsi qu’à Estelle Faye qui signe son retour avec la suite des Seigneurs de Bohen, roman qui attend toujours en PAL…

Un mois féministe, historique, SFFF avec un soupçon de thriller et de polar


POCHE


Ni vues ni connues, collectif Georges Sand (Pocket) 

Connaissez-vous Christine de Pizan, Berty Albrecht ou Rosa Parks ? Saviez-vous que c’est une femme qui, avant Galilée, a affirmé l’existence du système solaire, une autre qui, avant Kandinsky, a inventé l’art abstrait, une troisième qui a théorisé les pulsions de mort avant Freud… ?
En balayant les légendes, en soulevant les tapis, en fouillant les placards, le collectif Georgette Sand donne à voir et à (re)connaître soixante-quinze femmes – aventurières, militantes, artistes, scientifiques… – qui ont marqué l’histoire sans qu’on le sache ou que l’on s’en souvienne.
Grâce à ces portraits, l’invisibilité n’est plus une fatalité et peut même être désamorcée très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.

Les déracinés, Catherine Bardon (Pocket) 

Almah et Wilhelm se rencontrent dans la Vienne brillante des années 1930. Après l’Anschluss, le climat de plus en plus hostile aux juifs les pousse à quitter leur ville natale avant qu’il ne soit trop tard. Perdus sur les routes de l’exil, ils tirent leur force de l’amour qu’ils se portent : puissant, invincible, ou presque. Ils n’ont d’autre choix que de partir en République dominicaine, où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs d’Europe. Là, tout est à construire et les colons retroussent leurs manches. Pour bâtir, en plein cœur de la jungle hostile, plus qu’une colonie : une famille, un avenir. Quelque chose qui ressemble à la vie, peut-être au bonheur…

La guerre des mondes suivi de Le massacre de l’humanité, H.G Wells & Stephen Baxter (Le livre de poche) 

La Guerre des Mondes. Le premier récit, désormais mythique, d’une invasion de la Terre par les Martiens, dotés ici de monstrueux engins de combat – les célèbres tripodes – et d’armes terrifiantes : le Rayon Ardent et la Fumée Noire.
Un grand classique de H.G. Wells, écrivain visionnaire dont les œuvres (La Machine à explorer le temps, L’Homme invisible…) continuent de hanter l’imaginaire collectif.
Le Massacre de l’Humanité. Treize ans après, les humains guettent encore le ciel, mais sont confiants : la menace martienne a été contrée. Nul ne s’inquiète donc des nouveaux lancements détectés sur la planète rouge. Sauf Walter Jenkins, le narrateur de La Guerre des mondes : il est convaincu que les Martiens ont adapté leur stratégie après leur défaite…

Mon amie Adèle, Sarah Pinborough (LDP)

Louise est une mère célibataire coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar… sans savoir qu’il est son nouveau patron.

David, psychiatre renommé, est dévoué à sa femme. Il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante.

Adèle, l’épouse de David, semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise…

Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au cœur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles. David est-il l’homme qu’il prétend être ? Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ? Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?

Jesse le Héros, Lauwrence Millman (10/18)

1968, Hollinsford, New Hampshire. Élevé par son père, Jesse a toujours été un outsider au comportement inquiétant, rejeté par les autres enfants du village. Avec l’adolescence, les choses ne s’arrangent pas. On l’accuse aujourd’hui d’avoir violé une jeune fille, on le menace d’un placement en institution spécialisée. Mais tout ce qui préoccupe Jesse, ce sont les images du Vietnam, qu’il suit obsessionnellement à la télévision, celles de cette guerre où est parti son frère Jeff, qu’il idolâtre. Lorsque celui-ci, démobilisé, revient au pays, rien ne se passe comme Jesse l’espérait. Et c’est pour notre héros le début d’une escalade meurtrière à la noirceur extrême.

After Atlas, Emma Newman (J’ai Lu)

Carlos Moreno est un esclave. Son contrat d’inspecteur auprès du ministère de la Justice l’engage jusqu’à la fin de ses jours, ou presque. Quand sa supérieure lui demande d’enquêter sur la mort suspecte d’Alejandro Casales, l’un des plus puissants leaders religieux de la planète, il n’a d’autre choix que d’accepter. Mais pourra-t-il garder la distance nécessaire, quand la victime n’est autre que l’homme qu’il aimait jadis comme un père, et qui l’a sauvé lorsque sa mère, Lee Suh-Mi, est partie dans les étoiles à bord de l’Atlas?

Le diable en personne, Peter Farris (Gallmeister)

En pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya, dix-huit ans à peine. échappe de justesse à une sauvage tentative d’assassinat. Victime d’un vaste trafic de prostituées géré par le redoutable Mexico, elle a eu le malheur de découvrir les sombres projets d’un « client » haut placé. Son destin semblait scellé, mais c’était sans compter sur Leonard Moye, un type solitaire et quelque peu excentrique, qui ne tolère personne sur ses terres et prend la jeune femme sous sa protection. Une troublante amitié naît alors entre ces deux êtres rongés par la colère.



GRAND FORMAT


Animal, Sandrine Collette (Denoel Edition) 

Dans l’obscurité dense de la forêt népalaise, Mara découvre deux très jeunes enfants ligotés à un arbre. Elle sait qu’elle ne devrait pas s’en mêler. Pourtant, elle les délivre, et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher.
Vingt ans plus tard, dans une autre forêt, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs. Parmi eux, Lior, une Française. Comment cette jeune femme peut-elle être aussi exaltée par la chasse, voilà un mystère que son mari, qui l’adore, n’a jamais résolu. Quand elle chasse, le regard de Lior tourne à l’étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d’un flair affûté, dangereuse. Elle a quelque chose d’animal.

Rachel Abbott, Ce qui ne tue pas (Belfond)

Cleo North sait qu’elle devrait se réjouir pour son petit frère Marcus. Pourtant, rien n’y fait, elle ne sent pas du tout sa nouvelle compagne, Evie, et voit d’un très mauvais œil l’influence croissante de la jeune femme sur son frère. Et puis que signifie cette propension à se blesser « accidentellement » sans arrêt ? Une manière d’attirer encore davantage l’attention de Marcus ? Comme si son pauvre frère, cet artiste si talentueux et si vulnérable, n’avait pas été déjà assez éprouvé par le décès de sa première épouse…
Un soir, un appel à la police, deux corps retrouvés dans la somptueuse demeure des North. Celui de Marcus sans vie, celui d’Evie ensanglanté. Un jeu sexuel scabreux ? Une dispute qui aurait mal tourné ?
Derrière les apparences, qui est le bourreau et qui est la victime ? À travers les voix d’Evie et de Cleo, deux visages du défunt émergent.
Pour l’agent Stephanie King commence l’enquête la plus brutale, la plus ahurissante de sa carrière.

Mers mortes, Aurélie Wellenstein (Scrinéo)

Les humains ont massacré les mers et les océans. L’eau s’est évaporée ; les animaux sont morts.

Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes.Caste indispensable à l’humanité, les exorcistes sont bien entendu très convoités.L’un d’eux, Oural, va se faire kidnapper par une bande de pirates qui navigue sur les mers mortes à bord d’un bateau fantôme.

La femme aux cheveux rouges, Orhan Pamuk (Gallimard)

Alors qu’il passe quelques semaines auprès d’un maître puisatier pour gagner un peu d’argent avant d’entrer à l’université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s’en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d’âge, se noue entre eux l’esquisse d’une histoire d’amour.
Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le cœur gros de souvenirs, et n’aura de cesse de tenter d’oublier ce qui s’est passé. C’est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s’imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu’ils ont voulu enfouir au plus profond d’eux-mêmes.

To kill a kingdom, Alexandra Christo (Poche) 

La princesse Lira fait partie de la royauté des sirènes, et c’est la plus létale de tous. Elle possède le cœur de dix-sept princes dans sa collection et est vénérée à travers les mers. Jusqu’à ce qu’un coup du sort la force à tuer l’un des siens. Pour punir sa fille, la Reine des Mers transforme Lira en ce qu’elle hait le plus au monde : une humaine. Privée de sa voix, Lira a jusqu’au solstice d’hiver pour délivrer le cœur du Prince Elian de la Reine des Mers, au risque de rester humaine pour toujours.

L’océan est le seul lieu que le Prince Elian considère comme chez lui, même s’il est l’héritier du plus puissant royaume au monde. Chasser les sirènes est davantage pour lui qu’un répugnant passe-temps, c’est sa vocation. Lorsqu’il vient en aide à une femme sur le point de se noyer, elle se révèle être bien plus que son apparence ne le laisse supposer. Elle fait la promesse de l’aider à trouver le moyen de détruire les sirènes pour de bon. Mais peut-il lui faire confiance ? Et à combien de pactes Elian va-t-il devoir consentir pour éliminer le pire ennemi de l’humanité ?

L’île aux pins, Marion Poschmann (Edition Stock)

Gilbert Silvester est sous le choc : il a rêvé que sa femme le trompait. Quand il la confronte, elle nie tout en bloc et refuse de s’excuser. Furieux, ce barbologue allemand file à l’aéroport et saute dans le premier avion. Destination Tokyo.
Inspiré par des récits de voyage japonais, il décide d’aller admirer la lune au-dessus des Îles aux Pins. Mais c’est sans compter sa rencontre avec Yosa, un étudiant barbichu, en possession d’un guide bien particulier : Le Manuel complet
du suicide. Gilbert tente alors de détourner le jeune homme de son funeste projet et l’entraîne dans ses pérégrinations à travers le Japon.

Si je mens, tu vas en enfer | Sarah Pinborough (Prélude Edition)

LISA
Brisée par un passé tragique, elle n’a d’autre rêve qu’une vie sans histoire, à l’abri des regards avec sa fille, Ava.
AVA
Quand l’adolescente sauve un petit garçon de la noyade, et qu’elle devient une héroïne locale, leur monde menace de s’effondrer.
MARILYN
Femme parfaite, mari parfait, maison parfaite et boulot idéal. Pourtant, lorsque la vie de sa meilleure amie, Lisa, est sur le point de s’écrouler, la sienne bascule.

Un instant aura suffi à bouleverser l’existence de ces trois femmes. Il y a des secrets qu’il vaudrait mieux ne jamais voir ressurgir. Et des fautes qu’on ne peut pas oublier.

LE CHANT MORTEL DU SOLEIL, Franck Ferric (AMI)

Il s’appelle Araatan, il est le Grand Qsar. On le surnomme la Montagne car il est haut comme deux hommes, large comme un auroch. Le destin de ce géant est de mener son peuple de cavaliers sur la route de la Toute Fin : achever l’extermination totale des dieux. Une seule divinité a survécu à leur déicide  : celle de la cité d’Ishroun. Pour abattre les murailles d’Ishroun et éteindre le culte de la Première Flamme, Araatan se donne un an. Elle s’appelle Kosum. Née esclave, elle était la meilleure dresseuse de chevaux des plaines. Pour avoir tenté de castrer le fils de son maître, elles a été enchaînée nue à une tour pleine de morts. Alors qu’elle attend résignée le baiser mortel du gel, quatre cavaliers la délivrent. Ces hommes durs retournent auprès du Grand Qsar. Kosum, qui croyait mettre un pied dans la guerre, va entamer un tout autre voyage.

Féminisme pour les 99%, collectif (édition de la Découverte) 

Logements inabordables, salaires de misère, systèmes de santé inexistants ou dysfonctionnels, catastrophe climatique, rejet des migrant·e·s, violences policières… on entend peu les féministes s’exprimer sur ces questions. Pourtant, elles ont un impact majeur sur la vie de l’immense majorité des femmes à travers le monde.
Les grèves des femmes qui se multiplient aujourd’hui en Argentine, en Pologne, aux États-Unis ou ailleurs s’emparent de ces problématiques et témoignent du fait que les revendications féministes ne sont pas isolées de celles d’autres mouvements. Et c’est tout l’enjeu de ce manifeste, inspiré par ces nouveaux mouvements féministes : face à un système néolibéral qui concentre toutes les aliénations, injustices et inégalités et instrumentalise certaines luttes sociales pour servir ses velléités impérialistes et engranger le plus de profits possible, le féminisme doit repenser son agenda théorique comme militant.
Trois des organisatrices de la Grève internationale des femmes s’engagent ainsi avec ce manifeste pour un féminisme véritablement inclusif, capable de faire converger l’anticapitalisme, l’antiracisme, l’écologie politique, l’internationalisme et l’anti-hétérosexisme : un féminisme pour les 99 %.

Mrs Caliban, Rachel Ingalls (Belfond, collection Vintage)

Dorothy se languit. D’action, d’amour, d’enfants. Jusqu’à ce qu’une gigantesque créature débarque chez elle. Une créature qui dit s’appeler Larry et avoir besoin d’aide. Une créature qui va bouleverser son existence…
Parue en 1982 aux États-Unis et encore inédite en français, une fable saisissante d’imagination, comparée par les critiques aussi bien à King Kong, à La Belle et la Bête, au Magicien d’Oz, qu’aux récits d’Edgar Allan Poe, aux contes de fées d’Angela Carter ou encore aux œuvres hallucinées de David Lynch. Inspirée par la deuxième vague féministe, Rachel Ingalls brosse le portrait d’une jeune femme qui se libère d’un quotidien monotone et castrateur, se découvre, émotionnellement, sexuellement, et existe enfin.

L’Américaine, Catherine Bardon (Les Escales) 

Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth tourne le dos à son île natale, la République dominicaine. En ligne de mire : New York, l’université, un stage au Times. Une nouvelle vie… Elle n’en doute pas, bientôt elle sera journaliste comme l’était son père, Wilhelm.
Ruth devient très vite une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l’amitié et des amours. Des bouleversements du temps aussi : l’assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre culture, l’opposition de la jeunesse à la guerre du Viêt Nam…
Mais Ruth, qui a laissé derrière elle les siens dans un pays gangrené par la dictature où la guerre civile fait rage, s’interroge et se cherche. Qui est- elle vraiment ? Dominicaine, née de parents juifs autrichiens ? Américaine d’adoption ? Où va-t-elle construire sa vie, elle dont les parents ont dû tout fuir et réinventer leur existence ? Trouvera-t-elle la réponse en Israël où vit Svenja, sa marraine ?

Gare à Lou !, Jean Teulé (Julliard Edition)

Comme le disaient Mozart et Shakespeare : « Il est très agréable de jouir d’un don exceptionnel, mais il ne faut pas oublier que c’est une source inépuisable d’embêtements. » À 12 ans, Lou partage absolument cette opinion. Au prétexte qu’elle est en mesure de faire tomber immédiatement les pires calamités sur la tête de tous ceux qui la contrarient, on l’enferme dans un endroit secret en compagnie de militaires haut gradés pour qu’elle devienne une arme absolue capable de mettre en échec les plans malveillants des ennemis du pays ou, pire, d’ourdir de méchantes et sournoises manœuvres afin de causer des torts effroyables à d’autres nations. De telles occupations n’offrent pas à une adolescente les satisfactions que la vie aurait pu lui promettre. D’autant que son super pouvoir, aussi extraordinaire soit-il, ne fonctionne pas toujours comme prévu. Rien ne pouvait mieux inspirer Jean Teulé que d’imaginer les horreurs qu’un être humain bien disposé peut infliger à ses contemporains.

Maggie O’Farrell, I am, I am, I am (Belfond)

Il y a ce cou, qui a manqué être étranglé par un violeur en Écosse.
Il y a ces poumons, qui ont cessé leur œuvre quelques instants dans l’eau glacée.
Il y a ce ventre, meurtri par les traumatismes de l’accouchement…

Dix-sept instants.
Dix-sept petites morts.
Dix-sept résurrections.

Je suis, je suis, je suis.
I am, I am, I am.



ET VOUS ? DES ENVIES ?


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