Haies vives un recueil de poèmes de Véronique Joyaux

Par Krolfranca

Haies vives

Véronique Joyaux

Recueil de poèmes

Publié par l’idée bleue

2005

93 pages

La poésie, ça ne s’explique pas (et pourtant, j’en ai disséqué des poèmes durant mes années d’étude… ça ne m’a pas fait aimer Mallarmé pour autant d’ailleurs…), ça se ressent, ça pénètre en nous pour retourner notre cœur ou notre âme. Alors je ne ferai pas de long discours à propos de ce recueil de poèmes. J’en recopie certains. Peut-être ne vous diront-ils rien, moi, ils m’ont parlé, ils ont trouvé un écho dans mes profondeurs, et je conseille ce recueil à tous ceux qui vibreront à la lecture des extraits que j’ai choisis, à tous ceux qui aiment les mots.

Un peu d’eau pour apaiser la soif,

Une page blanche où la parole se déroule

Telle un écheveau,

Je veille l’infime

Pour qu’il soit révélé.

****

Elle avait mis des livres tout autour d’elle

comme un placenta,

elle s’emplissait de mots,

elle ne vivait pas.

****

Sillage d’une aile dans le bleu du ciel,

les chemins se déploient sous le pas du promeneur,

Il n’y a rien,

que l’absence du vent,

mais, dans l’immobilité du jour,

des mots pour le dire.

****

Vivre est parfois si lourd

que ma gorge se noue

Je cherche un coin de jour

une trace de pas

une épaule familière

mais sur le rebord des mots

la solitude prend appui.