Uncanny X-Men #10

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Ça y est ! L'arc X-Men Disassembled qui a animé Uncanny X-Men ces dernières semaines se terminent enfin. Ed Brisson, Matthew Rosenberg et Kelly Thompson mettent fin au calvaire.

À part le premier épisode qui était très sympathique même si l'histoire semblait trop ancrée dans le passé, X-Men Disassembled a été une catastrophe : il s'étendait sur trop d'épisodes, a mis trop de temps pour prendre forme, le rythme était mal géré, et il y a eu des épisodes passablement écrits. Le problème est que cette saga est censée lancer les X-Men dans une nouvelle direction - regardant vers le passé a priori, mais cette première approche ne donne pas réellement envie d'aller plus loin.

La licence X-Men est vraiment compliquée, de grands auteurs se sont cassées les dents dessus, Ed Brisson, Matthew Rosenberg et Kelly Thompson n'échappent pas à cette règle. On pourrait chercher la faute à quoi mais le trio n'est non plus complètement innocent à cet échec. Pour le coup, les sollicitations nous révélaient tous les éléments nécessaires à comprendre comment cela allait se terminer, il aurait dû savoir que leur fin allait être révélée d'une manière ou d'une autre. Il manque des effets de surprise afin de nous faire croire que ce voyage valait la peine - alors qu'il était écrit d'avance.

Cependant, ce dernier épisode - qui semble être mené par Brisson - n'est pas désagréable. Il y a même de bonnes choses si on oublie le combat stérile avec tous les X-Men affrontant une menace unique. Les scénaristes semblent avoir tout de même focaliser sur la confrontation entre Jean et Nate même si la tension est amoindri par la conclusion inévitable. Quant au prologue, il est à l'identique de celui lu dans Extermination - sans compter que les sollicitations dévoilaient le retour du personnage.

Déjà que la saga n'était pas glorieuse, ce manque de surprise est le pompon. Personnellement, je ferai l'impasse sur la conséquence de cette histoire, Age of X-Man, qui voit les X-Men dans un monde alternatif où les mutants sont en majorité. Tout d'abord, parce qu'il y a beaucoup de titres à suivre, parce qu'ils sont liés à cette saga que j'ai trouvé quand même bien mauvaise, et parce que les auteurs et autrices impliquées dans X-Men Disassembled ne le sont pas dans Age of X-Man.

Côté dessins, la série aura aussi été une déception : si tout commençait bien avec Mahmud Asrar, les travaux de R.B. Silva et Pere Perez (qui signe ce numéro) étaient en-deçà de ce qu'ils sont capables de faire. Seul Yldiray Cinar semblait à l'aise avec le rythme imposé. Dans ce dernier chapitre, Perez rend un épisode assez banal en terme de composition de pages et il n'arrive pas à gérer le casting étendu de la série. C'est brouillon, on se demande qui est qui par moments. Au final, il y a un sentiment que tout cela est bâclé.