Young Justice #1

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Fraîchement arrivé chez DC Comics, Brian Michael Bendis se paye le luxe d'avoir deux imprints : Jinxworld proposant ses œuvres matures, et Wonder Comics dans lequel il veut redonner la gloire à des héros et héroïnes qui ont marqué la fin des années 90, à l'image de ceux et celles de Young Justice, titre inaugure ce nouveau label.

Tout démarre très rapidement : une menace vient d'un autre monde, c'est alors qu'intervient Robin pour tenter de la contenir. Heureusement, petit à petit d'autres héros et héroïnes qu'on croyait disparues viennent lui prêter main forte.

De ce fait, à la dernière page de ce premier numéro l'équipe est au grand complet avec les anciens membres de la Young Justice, les nouvelles figures comme Teen Lantern et Jinny Hex sont vite introduites, et Amethyst apparaît de manière logique puisque la menace vient de son monde. Du coup, il est difficile de comprendre tout ce que nous avons lu tellement c'était rapide. Je me suis posé plein de questions notamment si cela se déroulait dans le même monde que celui de Rebirth. Il est tout à fait possible que cela soit le cas, d'ailleurs la blague sur Kid Flash aurait encore plus de sens.

En fait, Brian Michael Bendis voulait clairement (re)mettre sur celle tout ce beau monde en action très rapidement afin de nous rappeler que ce ne sont des amateur*trice*s. Il faut dire que New 52 n'a pas été tendre avec ces personnages : Tim Drake a perdu au fil du temps son passé de Robin, Cassie a eu le droit à un changement drastique sur ses pouvoirs, Bart Allen a disparu, et Connor n'a jamais trouvé de place dans cet univers. D'ailleurs, voir Tim en Robin et Cassie sans son armure magique crée de la confusion chez le vieux lecteur que je suis. Je ne me doute pas que cela deviendra de plus en plus limpide au fil des numéros, cela n'est qu'une question de temps.

En tout cas, cet épisode est rudement efficace et puis, il touche mon petit cœur de fan de DC : Bendis capte toute l'essence de ce que j'aimais dans l'univers Post-Crisis, bien loin du grim'n gritty grotesque que nous subissons dans ces publications depuis 2011. Si c'est la ligne directrice du label Wonder Comics, au tant dire que je suis conquis d'avance.

Patrick Gleason est aux dessins et il apporte une énergie folle à cet épisode, arrivant à créer des moments iconiques - l'arrivée de Wonder Girl - et il s'amuse énormément avec les pouvoirs de Impulse qui se propulse de case en case. D'un point du vue graphique, Bendis lui propose un véritable challenge qu'il relève haut la main.