We are young

Par Tatiana

Ce roman est dédié à tous les sans-voix et les désespérés.

Cat Clarke, publié le 17 janvier 2019. Contemporain, résumé

La note 

3,5/5

La critique

Après ma petite déception pour Girlhood, excellent au début mais beaucoup trop joyeux par la suite (oui), j’avais un peu peur de ressentir la même chose en commençant We are young, qui a pourtant de meilleurs avis et surtout est censé être plus sombre que son prédécesseur… Finalement c’est une bonne lecture, même s’il est loin d’arriver à la cheville de Revanche.

TW : suicide, violences, TCA

Je ne vais pas te mentir, ma lecture a mal commencé : j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire et globalement j’ai trouvé la première partie assez ennuyeuse. Beaucoup de blabla et de pensées, pas vraiment d’action, et des personnages assez fades aux premiers abords… Puis est arrivé LE déclic et à partir de ce moment impossible de me sortir la tête du bouquin, dont les pages ont défilé à une vitesse incroyable. Même si après coup cette première moitié me semble nécessaire pour bien mettre en place les choses, j’aurais aimé qu’elle soit un peu plus courte histoire de laisser de la place pour la suite, beaucoup plus intéressante et particulièrement étrange (dans le bon sens). Pour faire simple, ça se construit très lentement, certes, mais au moins ça se construit.

Il y a énormément de choses qui me plaisent dans les romans de Cat Clarke, et les thèmes qu’elle traite en font partie : ici, la famille est au coeur du livre et j’ai apprécié le fait que tout ce qui est romance est relégué en arrière-plan (c’est très peu présent et c’est très diversifié yay). L’approche de ce sujet est maturedouce, mais très violente par moments et si certains passages m’ont rendue furax d’autres ont fait monter les larmes aux yeux (MAIS J’AI PAS PLEURE). Evan est un perso très fort et sa relation avec ses deux parents est parfaite, on sent qu’il y a des liens importants entre eux et c’est rare dans le YA de voir les ados s’entendre avec leurs parents… et des parents supporter et encourager leurs enfants. L’auteure aborde pas mal d’autres thèmes très actuels, comme la sexualité (ooooh des ados qui couchent sans être culpabilisés !!), les violences, les maladies mentales (ooooooh des ados malades qui ne sont pas traités comme des dingues !!!!), mais surtout le suicide, toujours en « douceur ». Cat Clarke sait trouver les bons mots pour en parler, et c’est très rare de trouver des romans d’une telle qualité sur ces sujets.

We are young est un roman qui est dévastateur, rien n’est drôle ici malgré les tentatives pour relâcher la pression, et l’ambiance est morose, parfois glaciale, mais surtout très réelle. Et c’est pour cette raison que j’ai beaucoup aimé ma lecture : c’est ça, la réalité. Il n’y a pas de filtre dans ce récit, que ce soit par rapport aux personnages ou aux événements, et ça mérite d’être souligné.

Bref, il sort demain, tu sais ce qu’il te reste à faire !

Merci à la Collection R pour l’envoi !