#BlogLife - Des questions, des questions, des questions... à Charlotte Orcival

Par Bib Hlm @bibHLM


Concernant ton parcours

* Parle-nous de toi, de ton parcours.

Je suis Charlotte, je publie des romans depuis trois ans. Après des années passées à commencer des histoires que je ne terminais jamais, j’ai publié en auto édition un roman qui s’appelle « Forever Young ». La suite de ce livre « Et tes larmes retenir » a été publiée en auto édition d’abord, avant que HarperCollins France, pour la Collection&H ne rachète les droits du livre.

* En quelques mots, tu veux bien nous parler de tes précédents romans (autoédition incluse) ?

Mes trois premiers livres « Forever Young », « Vingt ans et quelques » et « Et tes larmes retenir », parus donc en auto édition d’abord, racontent l’histoire de personnages identiques à travers le temps. « Forever Young » se déroule dans les années 80 et nous plonge dans une année de la vie de Anna, 13 ans, qui tombe amoureuse pour la première fois d’un dénommé Julien. « Vingt ans et quelques » nous permet de retrouver Anna et ses amis dans les années 90 avec des expériences et des questionnements de jeunes adultes. « Et tes larmes retenir » est le dernier volet (pour l’instant !) de cette histoire : Julien, 32 ans, papa, divorcé, photographe, retrouve par hasard Anna, l’amoureuse de son adolescence. On est en 2001, un mois après les attentats du 11 septembre et ils reprennent leur histoire. Mais peut-on vraiment revivre un premier amour ?

* Quand tu n’écris pas que fais-tu ?

Je travaille ! Car j’ai un travail à plein temps dans une grande tour de La Défense à Paris où j’exerce le métier de Dir Com. Je m’occupe de ma famille. Je tiens un Bujo pour tout gérer (ou essayer) et je lis. Beaucoup. En écoutant de la musique et en buvant des cafés !

* Quel est ton roman favori ?

En général, cette question est une torture car j’ai beaucoup de romans préférés. Alors je vais citer mon dernier. J’ai adoré « Leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu. Ce prix Goncourt est vraiment un roman social fort avec des personnages plus vrais que nature. Peut-être que j’ai d’autant plus été touchée qu’il parle d’une région, l’est de la France et d’une époque, être jeune dans les années 90, que je connais. 

* La playlist de ta journée idéale en 10 morceaux ?

Ouh lalala, difficile question. La musique, c’est la vie. J’en écoute en permanence. Sur la base de mes coups de cœur sur Deezer, je dirais donc :
  • Notes pour trop tard de Orelsan 
  • Purple Rain de Prince 
  • The power of love de Frankies goes to Hollywood 
  • Breath de Sia 
  • Lover, you should have come over de Jeff Buckley 
  • Oublie moi de Vianney 
  • Viva la vida de Coldplay 
  • Fête de trop de Eddy de Pretto 
  • Romeo and Juliet de Dire Straits 
  • To build a Home de Cinematic Orchestra 

Concernant Ma folie la plus sage 

* Raconte-nous Ma folie la plus sage :

Ce roman est l’histoire d’une rencontre improbable : celle de Leonard Bennet, jeune acteur britannique à succès, exilé à Vancouver et de Julia Anton, étudiante parisienne velléitaire qui se perd dans le tourbillon de ses nuits parisiennes. Ces deux-là se croisent, passent ensemble une nuit hors du temps et après ça, tentent de revenir à leur vie d’avant. Mais est-ce que cela sera possible ?

* De quelles thématiques traites-tu dans ton roman ?

La thématique principale est la question de l’amour à distance dans un monde globalisé, virtualisé, où on croit s’affranchir des distances en prenant des avions ou en communiquant via les Réseaux Sociaux mais en réalité, les distances sont peut-être encore plus grandes. L’autre thématique qui l’emporte est la question de la famille. Quand on est un jeune adulte, comme les deux personnages principaux, on est dans cet entre-deux où la famille freine ou booste ou les deux. 

* Pourquoi devrait-on lire ton roman ?

Parce que c’est un roman qui va vous faire voyager. Dans le monde d’abord car les personnages ont la bougeotte mais aussi voyager dans des mondes : celui de l’industrie cinématographique et du monde des séries produites à la chaîne, celui des familles anglaises et françaises, dysfonctionnelle et aimante. 

* Parle-nous de tes personnages, du lien entre eux, et de celui que tu as avec eux.

Ce sont deux jeunes âmes mais on ne peut pas dire qu’ils n’ont pas déjà des bagages à porter. Pourtant, quand ils se rencontrent et tombent amoureux, ils redeviennent parfaitement innocents et comme neufs. Je les aime beaucoup pour leur pureté. 

* Qu’est-ce que tu aimes chez Lenny et Julia ?

Leur sincérité. Ils sont vrais, même dans leurs erreurs, leurs fautes. Ils ne jouent pas. 

* Leur histoire commence sur une trahison, c'est courageux dans le doux monde la romance. Tu n'as pas peur des réactions des lectrices ?

Je n’ai pas réfléchi aux réactions potentielles. Parce que si je commençais à songer à cela en écrivant, en fait, je n’écrirais rien. Je serais bloquée. C’est vrai que l’histoire commence par un acte qu’on peut qualifier de lâche, ou d’immoral. Mais c’est qui était intéressant à mes yeux. Comment faire aimer un personnage qui commence par faire quelque chose de pas aimable. C’est un pari !

* Cette trahison ne pose à aucun moment des questions de confiance de la part de l'héroïne, c'est une ficelle évidente que tu n'as pas voulu utiliser ?

C’était la clé pour faire comprendre la force de l’amour qu’elle éprouve cette fois-là. Pour Julia comme pour Lenny, la confiance en l’autre est totale et presque immédiate. C’est leur confiance en eux qui est problématique. 

* Tu introduisis des personnages (Abe, Courtney, Luke, Martin, Thalou) que tu laisses dans le flou, c'est d'une manière de laisser des portes revenir à cette histoire avec d'autres personnages ?

Il y a deux raisons à cela : oui, j’aime ces portes ouvertes pour le futur mais aussi je voulais écrire l’histoire du point de vue des deux personnages principaux uniquement. Et du coup, les autres sont des instruments, des éléments d’intrigue, des leviers. Mais je ne voulais pas leur donner trop de place. Cela dit, je les aime beaucoup. Et ils pourraient parfaitement prendre le relais. Si les lectrices ont des idées ou des envies, je suis à l’écoute !

Concernant l’écriture

* Comment as-tu écrit le roman ? Seule ? Dans le noir ? 

Je l’ai écrit dans le silence d’une chambre monacale du Monastère Notre-Dame de Clémence de La Verne... Oh mon dieu, non, je rigole. Je l’ai écrit chez moi, dans des trains, au Starbucks, dans le métro, en vacances, en week-end, en jour férié. Bref, j’ai profité de tous les moments de temps libre pour l’écrire. 

* Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Le monde qui m’entoure, les gens que je croise, les séries, les livres, la vie. Je ne sais pas dire autre chose sur l’inspiration. Ce livre est venu de l’extérieur. Pas de l’intérieur. 

* Est-ce que tu avais sous le coude une fin alternative ? Ou des ramifications d’intrigue différentes de celle qui a été publiée ? 

Non, pas du tout. J’avais une seule vision de l’intrigue et de la fin. 

* Quels sont tes engagements quand tu écris ? Ton objectif ? Les messages ou les émotions que tu veux faire passer ?

Quand je suis en pleine phase d’écriture, je me fixe des objectifs quotidiens de nombre de mots. Cela peut paraître un peu mécanique ou scolaire mais c’est vraiment utile pour défier la page blanche ou le soi-disant manque de temps. Car au fond, on aurait tous une excuse sinon, pour ne pas écrire. 

* As-tu des anecdotes d’écriture à partager avec nous ?

Vous confier que dans la première version du manuscrit, j’avais soi-disant un peu bâclé la fin ? Oui. Je suis comme ça, je voulais finir vite ! Mon éditrice m’a rappelée à l’ordre !

* C’est quoi tes prochaines écritures ?

Je procrastine en ce moment. Je sais, c’est mal. J’ai des idées, beaucoup et il faut que je choisisse mon sujet. Et je ne veux pas me tromper parce qu’après, je vais passer un bon moment sur l’idée choisie et je préfère être sûre qu’elle va m’intéresser longtemps !

* Tu veux ajouter quelque chose ?

Une question à poser : pour vous, qu’est-ce qu’une sage folie ? Vous avez quatre heures. 

Au plaisir.