Comment maman a tué le chef des pamplemousses – Pascale Bougeault

Par Alltimereadings

Quatrième de couverture :

« Les mamans aussi tombent malades. Parfois très gravement. Même quand elles ont des petits garçons. C’est difficile et compliqué. Mais avec une maman prête à tous les combats, le terrible chef des pamplemousses n’a qu’à bien se tenir. »

Mon avis :

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Rue de l’échiquier pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique de novembre.

J’avais entendu parler de Comment maman a tué le chef des pamplemousses à la télévision. L’histoire de cette maman atteinte d’un cancer m’avait beaucoup touchée. Expliquer cette maladie à son petit garçon n’était pas chose aisée, mais l’imagination de ce dernier a été un grand avantage. C’est ainsi que cette maman s’est retrouvée en chef indienne combattant les pamplemousses. Donc oui, c’est un livre pour les petits, mais j’ai tenu à le lire pour voir jusqu’où l’imagination de ce duo de choc avait bien pu aller, et surtout, comment cette maman courageuse avait pu expliquer une chose si terrible à son enfant.

En résumé

Les points positifs : une histoire touchante, de jolis dessins, un narrateur honnête et plein d’imagination.

Les points négatifs : aucun, à mes yeux.

Une couverture qui donne envie

Quand j’ai enfin pu tenir ce livre entre mes mains et le découvrir page par page, je n’ai vraiment pas été déçue. Sur la couverture, on voit beaucoup de soignants en blouse blanche. On sait que ce livre va parler de maladie mais… ils ont tous le sourire aux lèvres ! La maman et son enfant rayonnent dans leur costume d’indien. Ça donne vraiment envie de découvrir l’histoire de cette survivante.

L’histoire commence le jour où la maman de cet enfant a été emmenée à l’hôpital, avant même que le cancer ne soit diagnostiqué. Il y a très peu d’écriture – enfin, ce n’est pas surprenant du tout dans ce genre de livre pour enfants – et on a vraiment l’impression que c’est le petit garçon qui nous raconte l’histoire. Le vocabulaire utilisé est très simple et la tournure des phrases est enfantine, ce qui est donc bien adapté aux petits qui pourront s’identifier narrateur.

Le bon côté des choses

L’enfant nous dit ensuite à quoi ressemble un hôpital. C’est assez fascinant et à la fois déroutant de voir qu’avec des yeux d’enfants, c’est vrai que c’est un endroit assez chouette ! (Qui n’aimerait pas avoir un lit qui monte et qui descend quand on appuie sur un bouton ?). J’ai aussi adoré le fait que le petit s’intéresse aux « bons côtés » de la situation. Quand les médecins prennent bien soin de sa maman à l’hôpital, lui, il rentre à la maison avec son papa et peut manger tout un tas de trucs comme des pizzas ou des chips. Il ne manque plus que le coca et les bonbons, et la panoplie est complète !

Le chef des pamplemousses et la maman guerrière

Puis, vient le moment où le médecin annonce au papa et au petit garçon qu’une microbe de la taille d’un pamplemousse s’est installé (tranquille, dans son petit canapé), juste à côté du cœur de la maman. « Voici notre ennemi. Nous allons lui faire la guerre. », dit-elle, et j’imagine que c’est ça qui va donner un déclic au petit garçon : faisons la guerre aux pamplemousses !

Le petit explique comment les médecins tentent de guérir sa maman. Lui, de son côté, il a lui a prêté Gilles, sa peluche préférée, pour qu’il lui tienne compagnie quand elle est à l’hôpital.

J’ai adoré la page où la maman présente ses différents foulards. On la voit souriante, on la voit s’amuser avec son fils. C’est important de montrer que malgré la maladie, elle reste pleine de tendresse et continue de jouer avec son enfant. D’ailleurs, elle s’est même transformé en chef des indiens qui tuent les pamplemousses. Si ça ce n’est pas chouette !!

Le petit dit aussi à quel point sa mère était affaiblie physiquement. Mais sur ces deux pages, où la maman apparaît effectivement très fragile, on voit l’arc et les plumes d’indiens non loin d’elle. Les mamans sont des guerrières qui finissent toujours par s’en sortir, n’est-ce pas ?! En tout cas, le petit en est convaincu et quand sa maman commence à reprendre des forces, il n’a plus peur. Elle a planté une flèche dans le cœur du pamplemousse, et voilà, le problème est réglé !

Un narrateur franc

L’histoire m’a vraiment plu. Elle est très courte, mais très enrichissante. C’est assez étrange au début, de voir la maladie du point de vue du petit. Mais je me suis rendu compte en lisant ce livre qu’il pouvait vraiment aider les enfants qui se retrouvent dans la même situation. L’enfant ne cache rien, il dit que sa maman est affaiblie, qu’elle ne mange pas, qu’elle reste à l’hôpital, mais il montre aussi qu’elle est toujours là pour lui et que c’est une guerrière. Ce livre peut être très rassurant pour les enfants confrontés à la maladie d’un de leurs parents.

De beaux dessins

Quant aux dessins, je les ai trouvés parfaitement adaptés. Il y a de la couleur, oui, mais ce n’est pas non plus un arc-en-ciel. Les éléments les plus détaillés sont ceux relatifs au monde médical (comme par exemple la radiographie, qui est très bien représentée) et cela peut aider les enfants à comprendre toutes ces choses. Autre point positif que j’aimerai souligner : la diversité des personnages. Je ne sais pas si la maman a réellement été confrontée à des soignants hommes/femmes, blanc/noir, grand/petit, jeune/vieux, mais c’est ce qui est représenté dans le livre. Et il ne faut pas oublier que c’est un livre pour enfants, donc il est important de montrer que tout le monde peut devenir un tueur de pamplemousses quand il sera grand !

Je n’ai pas envie de mettre de « note » à ce livre, car il n’est aucunement comparable à ce que j’ai déjà chroniqué sur mon blog et je n’ai donc pas de barème pour un tel livre.

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