Eden Springs - Laura Kasischke

Par Stéphanie @Stemilou

Présentation
Au printemps 1903, une communauté religieuse du Michigan éveille la curiosité avec ses maisons victoriennes, son verger luxuriant et son parc d'attractions ouvert à tous.
Benjamin Purnell, le charismatique leader, promet la vie éternelle à ses adorateurs, en particulier aux belles jeunes filles. Comment expliquer alors qu'une adolescente ait été enterrée ?
Basé sur une histoire vraie, Eden Springs aborde de façon singulière les fondamentaux kasischkiens : l'étrangeté, la sexualité ensorcelante, la frontière ténue entre la vie et la mort.

Ce livre m'a beaucoup intrigué et du fait qu'il soit très court donc peu développé il m'a fallu compensé par des recherches sur le net pour en savoir plus et découvrir d'autres photos d'Eden Springs. Le roman fait beaucoup état du prédicateur et de ses proches ainsi que des jeunes filles gravitant autour de lui mais développe très peu l'état d'esprit des autres personnes les hommes en particuliers qui n'étant pas marié devaient seulement travaillé, une vie de moine entouré de belles jeunes femmes. Avis
Basé sur la vie de Benjamin Purnell et la création vers 1900 d'Eden Springs, haut lieu abritant une communauté religieuse, ce roman aborde le complexe sujet des sectes et de leurs dérives.
C'est dans le Michigan que vivaient les membres de cette secte mais tous venaient d'endroits totalement différents et surtout de partout dans le monde, français, australiens, hollandais ou anglais, chacun était là pour suivre les préceptes de ce prédicateurs sortis de nulle part et que tous suivaient comme le messie. La communauté vivait de la vente des fruits de leur immense verger avant de travailler pour le parc d'attractions qu'ils créent.
L'auteur "raconte" le quotidien de cette communauté et ses dysfonctionnements, grâce à des articles de journaux ou de rapport (en début de chapitre) l'état d'esprit du créateur des lieux est de plus en plus trouble et ses agissements hypocrites. Benjamin Purnell prône une vie sans violence et sans sexe sauf pour lui-même qui succombe facilement aux charmes d'adolescentes, avec un code physique particulier notamment pour les hommes qui ne devront jamais ni se tailler la barbe ni se couper les cheveux.
Le roman est très intéressant et instructif, j'ai été étonné de voir que cette communauté n'était pas perçue comme une menace par les habitants des villages voisins, ni même comme des illuminés. Le roman débutant autour de la mort d'une jeune fille cachée aux autorités locales maintient un suspense autour de l'enquête et montre le personnage de Benjamin Purnell complètement détaché, comme s'il n'était pas concerné et une cruauté masquée. Car au sujet du cadavre de la jeune fille au milieu du verger le prédicateur précise qu'il faut laisser les morts s'occuper des morts, en d'autres termes "laissons pourrir le cadavre".
Cette lecture m'a laissé un goût étrange, il manque quelque chose pour clôturer réellement le roman, mais je me retrouve avec plus de question encore sur cette secte devenue une entreprise florissante et sur son déclin.