Marvel Knights 20th #1

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Marvel Comics fête les 20 ans de Marvel Knigths, un label co-créé par Joe Quesada en 1998 et qui a apporté un nouveau souffle à l'éditeur mais, aussi, à l'industrie en général. Pour fêter cela dignement, la Maison des Idées publie en TPB les classiques de ce label mais propose également une mini-série écrite par la star Donny Cates et dessiné par Travel Foreman intitulée Marvel Knights 20th.

Matt Murdock se retrouve en pleures devant la tombe de celle qui fut sa petite-amie il y a quelques années de ça. Sauf que Murdock ne se souviens pas de qui il est et c'est la confrontation avec un policier du nom de Frank Castle qui lui permet de se rappeler qu'il est aussi Daredevil.

Donny Cates nous emmène dans un univers étrange qui devrait pourtant être celui du canon Marvelien malgré ses airs de monde issu du Battleworld vu dans le dernier Secret Wars. En tout cas, nous y retrouvons le même genre de ficelles avec le titre rappelant une saga connue de la Maison des Idées, des personnages qui ressemblent à ceux que nous connaissons mais qui ont des parcours légèrement différents depuis ladite saga. Mais si c'était le cas, j'avouerais que l'intérêt de la série serait plutôt limitée - plus encore que la durée de vie du titre éphémère.

Quoiqu'il en soit nous plongeons dans une histoire des plus intrigantes où se rencontrent des figures connues de Marvel et pas que celles vues dans les titres Marvel Knights. Très clairement, nous ne savons pas où Cates nous emmène mais avec son idée de faire de Murdock un personnage amnésique qui recouvre peu à peu la mémoire jusqu'à la surprise finale est une excellente idée. Ce fil conducteur révèle petit à petit des éléments intéressants comme une liste de noms, des personnages que l'avocat connait mais qui ne le reconnaissent pas, etc.

Il est donc assez difficile de parler pour le moment en détails de l'intrigue mais l'envie de découvrir la suite est bien présente tellement l'épisode se dévore grâce au talent de narration de Cates qui arrive à créer un véritable mystère qui ne semble pas être alimenté artificiellement avec des personnages refusant de dire ce qui se passe réellement. Ici, les acteurs ne savent vraiment pas ce qui se passe. On sent alors qu'une vraie enquête débute dans ces pages.

Travel Foreman est dans un exercice que je trouve assez différent de ces derniers travaux, un peu comme si Cates lui demande de lâcher des dessins plus bruts, plus immédiats. La composition des pages et la mise en scène sont pourtant bien léchées mais il y a un côté très instinctif dans le trait qui pourrait perturber plus d'un ou une lectrice.