La nouvelle arche

Par Tatiana

Spécimen : enfant maintenu en gestation artificielle pendant quinze années. Donne naissance à un membre actif et productif de la Communauté.

Mathilde est l’une des premières. Aujourd’hui âgée de 20 ans, elle s’occupe des futures générations qui grandissent au Centre. Comme elle, ces spécimens n’auront pas d’enfance. Comme elle, ils naîtront, prêts à se battre, pour affronter l’ennemi invisible qui terrorise leur Communauté.
Aussi, lorsqu’un mal étrange frappe certaines unités, Mathilde cherche à tout prix le moyen de les sauver. Et ce qu’elle découvre pourrait bien remettre en cause sa propre humanité.
Mais peut-on être seule à changer le monde ?
Désormais, elle n’a plus qu’une alternative : se taire. Ou combattre.

La note 

3/5

La critique

J’ai été contactée par l’auteure pour lire ce roman, qui dès le résumé m’a pas mal intriguée : il promettait une intrigue originale et des persos déterminés, et ça m’a suffi pour me donner envie. Du coup, merci à l’auteure et Michel Lafon pour l’envoi ! 

Je commence avec du négatif (pardon), mais il fallait que j’en parle d’emblée : la narration à la troisième personne est bizarre. L’auteure donne les pensées de Mathilde comme si on était dans sa tête, mais en utilisant des « elle », et j’ai eu l’impression de faire face à deux personnages différents tellement la dissonance entre pensées/personnage était importante. Il aurait été plus judicieux d’avoir tout le récit du point de vue de Mathilde, parce que du coup c’est compliqué de s’attacher à elle. Je l’ai trouvée très plate et sans grand intérêt, ça aurait pu être un autre personnage que l’impact aurait été identique… Elle est trop lisse, trop naïve aussi, et pour une jeune fille de 20 ans elle m’a l’air d’être un peu à côté de la plaque (même si vu l’environnement il y a de quoi). Ce sentiment de « vide », je l’ai eu avec tous les personnages du roman : je me souviens de leurs noms (et encore), mais leurs rôles, leurs actions…nada. Les relations des uns avec les autres sont plates, leurs conversations pas plus intéressantes que ça et leurs interactions, on repassera. Aucun ne m’a marquée, et difficile de rentrer dans un récit quand aucun perso ne vous parle…

Concernant l’histoire, on reste dans la dystopie classique et c’est bien, mais c’est vu et revu par moment. Vu que le genre a explosé il y a quelques années, je m’attendais à ce que l’auteure prenne des risques, mais tout le récit reste dans les sentiers battus du genre et ne se démarque pas de ses concurrents. Aussi, j’ai eu l’impression qu’une péripétie = un chapitre, il n’y avait pas vraiment de continuité et ça a fini par me perturber un peu. C’était du style : un problème rencontré par le perso, 3 lignes de réflexion sur le problème et hop c’est réglé à la fin du chapitre 2 pages plus tard, et on passe à un autre souci. Disons que ça coupe un peu la lecture. Après il est clair que ce premier tome n’est qu’une introduction, l’histoire ne manque clairement pas de potentiel, et j’espère vraiment que l’auteure saura l’utiliser par la suite pour nous en mettre plein les yeux.

Bref, La nouvelle arche n’est pas mauvais, mais ce n’est clairement pas un roman inoubliable.