Sophie Divry – Trois fois la fin du monde **

Par Laure F. @LFolavril

Éditeur : Notabilia – Date de parution : août 2018 – 240 pages

*

Joseph Kamal se retrouve en prison après un braquage qui tourne mal ; son frère y trouve la mort. Inculpé pour complicité, il est incarcéré à la prison de F. Exiguïté de la cellule, puanteurs des couloirs, violences quotidiennes… C’est un véritable enfer. Gardes et détenus rivalisent de violences et d’humiliations. L’explosion d’une centrale nucléaire va le libérer de ce cauchemar.

Le jeune homme, transfiguré par la prison, trouve refuge dans une cabane au fond des bois, seul au milieu de l’immensité végétale. En pleine zone contaminée. Après la violence de l’enfermement, Joseph découvre l’intensité de la solitude et trouve réconfort et affection auprès d’un mouton et d’un chat.

Le silence de cette nature dépeuplée, de nouveau rendue à la sauvagerie, dépourvue de toute présence humaine, a quelque chose de fascinant. Ces maisons abandonnées telles quelles. Joseph tente de s’oublier dans la nature et l’accomplissement de ses tâches, jour après jour. Il tente de maintenir à distance l’angoisse. Mais la solitude va peu à peu le submerger, jusqu’à la folie… 

Un roman qui avait tout pour me plaire : une fin du monde, une immersion en pleine nature… Et ce Robinson Crusoé d’un nouveau genre m’intriguait. Mais je n’ai pas accroché plus que cela. J’ai cherché en vain l’émotion et suis restée bien hermétique à la poésie que l’on m’avait tant vantée.