Cover #1

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Encore une nouveauté de Brian Michael Bendis pour son label Jinxworld, chez DC Comics ! C'est avec un proche collaborateur, David Mack, qu'il s'associe pour créer Cover.

Prenant place dans le milieu des artistes de comic-book, l'histoire de Cover commence dans une convention. Max Field est un dessinateur qui reçoit la visite sur son stand d'une fan, Julia, qui se montre intéressée par des originaux de son titre, Ninja Sword Odyssey. Il se passe ensuite quelque chose d'étrange pour Max : elle achète plusieurs originaux, à un certain prix, en refusant une réduction. C'est un peu l'incompréhension pour lui (ainsi que pour son ami artiste) mais la convention suivra son cours.

Mais ce n'est pas fini pour Max. Un mois plus tard, dans une autre convention, il rencontre de nouveau cette fan ; elle est intéressé par d'autres originaux, l'invite à dîner et lui annonce qu'elle travaille pour la CIA. Et la série va prendre une toute autre tournure, qu'on ne verra que dans le prochain numéro.

Bendis écrit ici un premier numéro excellent. Il mélange plutôt bien le côté "vie d'artiste" et espionnage. On le sait bon dialoguiste, il ne déçoit pas ici. Que ce soit entre Max et Julia, l'artiste et son pote ou son père, les dialogues font mouche et donne envie d'en savoir un peu plus sur la vie de l'auteur. En effet, si le numéro est centré autour de Julia, il y a quelques passages avec son père notamment, qui, s'ils donnent un peu d'épaisseur à Max, ne servent pas vraiment l'intrigue principale.

S'il y a beaucoup à dire sur la qualité du scénario de Cover, que dire des dessins ? David Mack fournit un travail spectaculaire, qui ne plaira pas à tout le monde. Le style du dessinateur n'est pas figé, son trait varie de page en page. Une grosse partie du numéro est en dessiné/colorisé en nuances de bleu, avec seulement quelques pages avec des explosions de couleurs. Si la plupart des pages de Mack sont plutôt simples, certaines ont une composition plus travaillées. Dès que le dessinateur, celui de l'histoire, travaille sur son œuvre, David Mack produit des cases avec une composition incroyable, où on retrouve le style qu'on voit sur ses couvertures. Du grand art !