Le tour du MONDE en quatre-vingts jours. Jules VERNE. Editions Usborne – 2018 (Dès 8 ans)

Par Vivrelivre @blandinelanza

Thèmes : Angleterre, voyages, culture, Révolution Industrielle, honneur

Les recueils ou adaptations de classiques illustrés par Usborne sont toujours très beaux.

Un ruban marque-page, une couverture molletonnée, des dessins colorés...

Tout est fait pour rendre l'ouvrage précieux et attractif. Il se laisse admirer et donne envie d'être lu.

Avec mes garçons, nous avons lu ce roman, au texte intégral mais adapté pour les enfants, le soir à raison d'un ou deux chapitres.

Pour ma part, je l'avais lu en lecture scolaire en 5 e, et l'avais détesté...et il ne m'était resté que ce souvenir, sans presque plus rien de l'histoire.

C'est donc avec autant de curiosité et d'impatience que nous sommes lancés dans ce récit.

Londres, Angleterre, 1872

Phileas Fogg est un gentleman richissime, à l'emploi du temps millimétré.

Toutes ses journées se ressemblent et s'organisent toujours de la même manière, à la seconde près.

Et l'on ne s'étonnera pas de savoir que son adverbe préféré est " mathématiquement ", formulé plusieurs fois dans l'ouvrage.

Aussi, quelle n'est pas la stupéfaction de ses amis du Reform Club lorsqu'il annonce pouvoir faire le tour du monde en quatre-vingts jours, suite à sa lecture d'un article du Morning Chronicle. Et pour le prouver, il n'hésite pas à parier la moitié de sa fortune, soit 20000 Livres.

Nous sommes le 2 octobre.

Le départ est donné à 20h45.

Phileas Fogg doit être de retour le 21 décembre 1872, à 20h45, au Reform Club.

Il emmène avec lui son nouveau domestique, Jean Passepartout, français, et qui ne souhaitant rien d'autre que de la stabilité, après avoir exercé maintes professions remuantes.

Un bagage à main, 20000 Livres et les voilà partis.

Mais voilà que peu de temps après son départ, une dépêche télégraphique sème le trouble sur la personnalité du gentleman.

Le détective Fix, alors à Suez, révèle être à la poursuite du voleur de la Banque d'Angleterre, qui a dérobé 50000 livres, et qui serait, sans doute aucun, Phileas Fogg.

Ce roman mêle donc à l'aventure le polar, et les coutumes britanniques et/ou locales en termes de justice-criminalité.

Phileas Fogg voyage autour du monde, mais n'entend pas jouer aux touristes.

Il ne fait que passer d'un moyen de transport à un autre, d'un train à un bateau à une voiture, à un traîneau, à un yacht, à des bâtiments de commerce et voyage même à dos d'éléphant.

Chacun est d'ailleurs reproduit en haut de chaque page. Ainsi, nous savons toujours quel est son moyen de locomotion.

Heureusement, Jean Passepartout, et le narrateur, ne voient pas les choses ainsi, nous permettant de découvrir quelques particularités des pays traversés.

Mais cette curiosité, somme toute naturelle, ne va pas sans s'accompagner de déboires... Or le temps est compté !

Un glossaire et un index des noms propres se trouvent d'ailleurs en fin d'ouvrage, mais j'avoue préférer les notes de bas de pages. Il est d'autant plus intéressant que nombre de mots et expressions ne sont pas ou plus dans notre vocabulaire actuel.

Deux planisphères ouvrent et ferment le livre, reproduisant le voyage de Phileas Fogg, ses principaux arrêts, assortis de leur date.

En parallèle de notre lecture, et pour n'avoir pas à sans cesse tourner les (nombreuses) pages, nous avons suivi son parcours sur un globe et/ou atlas.

Ce récit de voyage nous permet de connaître la géographie d'alors, ses modifications (ex : ouverture du Canal de Suez) et est aussi le reflet des avancées scientifiques et technologiques en termes de transports, permises par la Révolution Industrielle.

Il offre une réflexion sur la manière de voyager, la mesure des distances et du temps autour de la Terre.