Avengers #6

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Pour la fin de son premier arc sur , Jason Aaron, épaulé par Ed McGuinness et Paco Medina, oppose les Avengers à des Célestes revenus sur Terre pour la détruire. Tout semble perdu, et les héros sont impuissants...

Pour sa prise de fonction sur le plus gros titre Marvel, Jason Aaron a réussi à assembler une équipe surprenante, mais l'a fait en ayant quelques difficultés. J'avais eu du mal à voir où il voulait en venir avec son histoire, en multipliant les sous-intrigues et les séparations des héros, mais le cinquième chapitre m'avait convaincu. En promettant un combat gigantesque (littéralement), il mettait tout en place pour une conclusion dantesque, ce qui est presque le cas...

Equipés d'encore plus gros pouvoirs qu'avant, les Avengers partent combattre des Célestes sur le point de détruire la Terre. Alors que l'équipe est enfin réunie, il semblerait que ce soit trop tard, et vu la galerie de personnages sensibles à la fin du monde présentée en début de numéro, la Terre n'ait plus que quelques minutes à vivre...

On nous avait promis énormément d'action pour ce numéro, et autant dire qu'on a eu notre dose pour l'année. Voir des Avengers gigantesques combattre des Célestes vend vraiment du rêve, et les deux artistes du numéros se font plaisir avec des pages vraiment puissantes. L'atmosphère de fin du monde est vraiment réussie, et même si on savait que le premier arc ne mettrait pas en scène la mort de la Terre (on va laisser ça à Jonathan Hickman quand même), on se laisse prendre au jeu et on s'amuse bien.

C'est vraiment ce qui ressort de cet arc: c'est fun, un peu débile et parfois classique (le côté Power Rangers et union des pouvoirs est sympa mais connu), mais on passe un bon moment en lisant ça. Pourtant, Jason Aaron lance de nombreuses idées dans ce numéro, et semble faire comme à l'époque de Thor: on sent qu'il est veut rester sur le titre un bon moment, et lance vraiment énormément de pistes pour la suite. C'est intrigant, et j'avoue que le rythme mensuel me frustre un peu, ce qui est à mon avis une bonne chose.

Tout n'est pas parfait pour autant: il y a un souci de rythme assez flagrant ici. On sent qu'il n'a pas écrit d'équipe depuis un bon moment, et la profusion de page en plein-pied fait au final peu avancer l'action. La résolution est trop rapide, j'aurais aimé voir les héros plus interagir entre eux avant la fin, et j'ai même été surpris de cette dernière page en pleine scène d'action. C'est voulu, je pense, mais dix pages supplémentaires n'auraient pas été de trop.

Les deux artistes rendent encore une fois un bon numéro: si Paco Medina montre quelques signes de faiblesse sur les scènes de combat, Ed McGuinness se fait plaisir avec l'action, et envoie vraiment du lourd. Dans l'ensemble, l'alternance des deux dessinateurs ne m'aura pas choqué, et pouvoir égaler McGuinness en dit long sur l'excellent niveau de Medina.