L’Art de mourir

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « L’Art de mourir »

Scénario de RAULE
Dessin de PHILIPPE BERTHET

Genre : POLAR

Public conseillé : Adultes /Ado
Paru le 31 aout 2018 aux éditions Dargaud
64 pages, 14,99 euros

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Ça commence comme ça…

Philippe Martin, un flic parisien, débarque à Barcelone. C’est une ville qu’il connaît bien, car depuis son divorce il y a 25 ans, car il y revient tous les étés. Mais cette fois-ci, il se rend au palais de justice où il est reçu par l’inspectrice Guimeno. Accompagné du médecin légiste, le trio se rend à la morgue. Là, il découvre le cadavre d’une jeune femme qui s’est suicidée... Cette dernière a laissé une lettre qui annonce que Philippe Martin est son père, même si elle ne l’a jamais rencontré…
Ailleurs, quelque part dans la ville, un voyou au corps entièrement tatoué règle ses comptes avec un de ses “associés”. Malgré les supplications de ce dernier, il n’hésite pas à l’immoler par les flammes !

Ce que j’en pense

La belle collection “Ligne noire”, consacrée au dessinateur Philippe Berthet s’agrandit d’un nouveau volet. Au scénario, après Yann (Perico), Zidrou (Le crime qui est le tien) et Sylvain Runberg (Motor City), c’est au tour de Raule (Jazz Maynard) de nous emmener dans son univers. Sans surprise, ce dernier a choisi comme destination sa ville, Barcelone, de nos jours.

C’est là que Philippe Martin, un flic parisien, va y vivre une aventure policière, suite à la mort d’une inconnue qui se revendique comme sa fille dans une lettre d’adieu… Mais s’est elle vraiment suicidée ou comme l’imagine son ex-femme, a t-elle été assassinée ? Pour le “vieux” flic (la cinquantaine), il n’y a plus qu’à s’embarquer vers une enquête qui plonge dans son passé et les milieux interlopes de Barcelone…

Si le scénario est assez classique, la maîtrise de Raule et sa connaissance intime des lieux est évidente. Cela lui permet d’éviter les lieux communs et les décors de carte postale, pour nous proposer une ville plurielle aux accents soit lumineux, soit bien sombres…
Cette plongée dans l’intimité de Philippe Martin fait écho à une réflexion presque philosophique sur la vie et sa fragilité…

Au dessin, pas de surprise, Philippe Berthet, avec son style “ligne claire” est aux anges. Le contexte (la ville avec sa grande variété), les personnages (tiens, cette fois-ci, les femmes sont presques absentes) lui inspirent de belles pages composées avec amour et savoir-faire. Le découpage cinématographique, la couleur traditionnelle et sobre, l’encrage tout en nuance et en élégance, si vous aimez le polar noir, vous allez être servis !
Alors, qu’attendez vous pour une petite visite dans un polar Catalan ?