Carmen de Prosper Mérimée

Par Aufildesplumes

Carmen de Prosper Mérimée, Livre de Poche

Pour résumer:

Carmen, sauvage et corrompue, passionnée sans tendresse, irrésistible et impitoyable fille de la nature, ne sait ni attendre quand elle désire, ni résister quand on lui plaît ; Carmen, qui craint, qui vole, qui aime et qui hait tout à la fois ; Carmen, une fine créature – belles dents mais pas de cœur -, tourne la tête d’un homme en lui jetant au nez une feuille de cassie ; Carmen est peinte de main de maître ; on ne l’aime pas, on aime rarement les héroïnes de Mérimée – et, cependant, les hommes sont si bons ! On est encore fâché de la voir ainsi massacrée à coups de couteau par ce pauvre José, qui a tort, puisqu’on ne l’aime plus. On ferme le livre, et on voit encore ce grand œil noir mourant, à demi éteint, à la fois fixe et vague.

Ce que j’en pense:

Un bon classique de temps à autre, cela ne fait pas de mal. Je me suis donc plongée dans Carmen cet été. Ce recueil de nouvelles de Prosper Mérimée m’a beaucoup étonné. Je connaissais la Vénus d’Ille de cet auteur mais j’ai découvert de nombreux autres textes.

J’avoue avoir trouvé l’ensemble très inégal. Autant j’ai été fascinée par Carmen et La Vénus d’Ille, autant j’ai été déçue par les autres nouvelles. Les intrigues sont simples et efficaces mais c’est le style de l’auteur qui m’a rebuté. J’ai trouvé le tout un peu trop alambiqué. J’aime beaucoup la belle littérature et je ne reste pas insensible aux belles tournures de phrases mais là… J’ai trouvé que cela faisait trop. L’auteur multiplie les figures de style et les métaphores si bien que je m’y suis perdue plusieurs fois. Les qualités des nouvelles sont donc très inégales., ce qui rend l’ensemble décousu.

En revanche, j’ai apprécié la pointe de fantastique qui montre le bout de son nez dans certains écrits. Prosper Mérimée est un des précurseurs du genre.

Bref:

Je n’ai pas été séduite par l’ensemble des nouvelles. Cette lecture est une vraie déception.

Si je devais le noter: