L’homme à l’envers

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Dans le Mercantour, on surveille les loups. On leur donne des noms, on connaît leur famille, on guette leurs déplacements. En somme, on les chouchoute. Mais un jour, des troupeaux de brebis sont attaqués. Les animaux sont tués mais pas dévorés. C’est ensuite au tour d’une femme d’être égorgée. On raconte qu’une bête géante fait cela. Elle a « les yeux comme des tisons ». Elle est d’une taille hors norme. C’est la Bête du Mercantour. Un loup-garou, sûrement ! Il faut trouver le coupable et l’ouvrir pour voir s’il cache tous ses poils à l’intérieur ! Dans un village très affecté par ces tueries et par la disparition de Suzanne, Camille décide de laisser Lawrence, son trappeur d’amant, quelques jours pour partir à la recherche du suspect numéro un. Elle est accompagnée du Veilleur et du fils adoptif de la victime, Soliman. À Paris, Jean-Baptiste Adamsberg entend parler du problème des loups. Sur l’écran de télévision, il reconnaît Camille, cette femme dont son esprit ne se sépare jamais.

L’homme à l’envers est la deuxième enquête du commissaire Adamsberg après L’homme aux cercles bleus. Le lecteur peut cependant être surpris par le fait que l’aventure se déroule essentiellement auprès de Camille et de ses amis. Ils ne font en effet équipe avec Adamsberg que tardivement. La lecture n’en est pas moins captivante. L’ambiance et les thèmes abordés (la vie dans les villages, les peurs, l’incompréhension, les légendes, les tensions ou même le racisme) sont prenants et finement traités par Fred Vargas. Le rythme peut être qualifié de lent. Mais les personnages sont formidables : hors du commun et authentiques. Ils ont aussi besoin de cette quête pour eux-mêmes. Les dialogues qu’ils s’échangent sont plus que savoureux. Si certains éléments sont évidents à un certain stade du récit, révélations et explications sont tout de même présentes jusqu’au bout de cette vraie création littéraire. À ce stade, impossible de ne pas vouloir retrouver le commissaire Adamsberg dans Pars vite et reviens tard.

Présentation de l’éditeur :
Laisser les loups vivre en liberté dans le Mercantour, c’était une belle idée, dans l’air du temps. Mais ce n’était pas celle des bergers et, quelques mois plus tard, la révolte gronde. Mais est-ce bien un loup qui tue les brebis autour du village de Saint-Victor ? Les superstitions resurgissent, un bruit se propage : ce n’est pas une bête, c’est un loup-garou… Lorsqu’une éleveuse est retrouvée égorgée dans sa bergerie, la rumeur tourne à la psychose. À Paris, le commissaire Adamsberg guette les nouvelles de la Bête du Mercantour : Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit.

Une autre enquête du commissaire Adamsberg :

Publicités