Batman – The Dark Prince Charming 1/2

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « BATMAN – THE DARK PRINCE CHARMING – 2/2 »

Scénario & dessin de ENRICO MARINI

Genre : Thriller / Aventure / Comics

Public : Ado / Adultes
Paru le 15 juin 2018 aux éditions DARGAUD
72 pages couleurs, 14,99 euros

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Ça commence comme ça…

Le Joker est de retour ! Il vient de réussir le vol de très précieux bijoux avec sa bande de clowns dégénérés. Pris en chasse par la police, le joker dégage les flics à coup de “sulfateuse”. Cela n’arrête pas Catwoman, qui l’a pris en chasse sur sa moto. Visée par le joker, elle ne doit la vie qu’à son fouet et son sens aigu de l’escalade…
Puis, c’est au tour du justicier masqué de faire son apparition. Atterrissant sur la camionnette violette du Joker, Batman dégage les poursuivants à l’aide de billes explosives, avant de s’occuper du Joker…

Le contexte

Les “super-slips” et autres héros en collant ne font pas partie de mon univers de BD… C’est plus en film (ceux de Nolan par exemple) que j’ai pu croiser le sombre héros encapé et son univers déjanté. Mais quand j’ai appris que Marini allait proposer “SON BATMAN”, cela a éveillé ma curiosité.

Enrico est loin d‘être un manchot et même tout le contraire ! Avec les séries “Le Scorpion”, “Rapaces”, “Le Gypsy”, il a su imposer son dessin ultra-dynamique et expressif, où couleurs et composition sur-vitaminés impressionnent. Avec la série “Les aigles de Rome”, il a appris la narration et nous a prouvé, là aussi, ses talents. Alors, son Batman (dessin et scénario) valait à minima une lecture attentive et une critique.

Ce que j’en pense

Voici donc le “BATMAN” de Marini, ou plutôt “The Dark Prince Charming”. Prévu en deux tomes, cet album co-édité par DC et Dargaud (c’est une première !) est un exemple de la fusion de deux univers. Il fut un temps (pas si lointain) où lecteurs de comics (BD américaine) de BD Franco-belge définissaient un monde totalement imperméable l’un à l’autre. Mais les frontières ont bougé, et il n’est pas rare de voir des lecteurs passer de l’un à l’autre. Que ce soient Delcourt, Urban, ou Glénat, les éditeurs européens ont bien intégrés cette “nouvelle donne” et proposent à leurs lecteurs une offre globale. Ce “Dark Prince” est le symbole de cette fusion naturelle.

Côté scénario, Enrico construit un récit classique et assez simple. La lutte entre le Batman et son antithèse, le Joker est au centre du récit. Même si d’autres super héros s’invitent le temps d’une danse (Catwoman et Harley Queen montrent leurs jolis museaux), c’est sur ce conflit de base qu’est construit l’histoire. Si l’histoire n’est pas d’une originalité folle, j’ai beaucoup apprécié les personnages. J’ai retrouvé dans ce “Dark Prince Charming” toute la folie dangereuse du Joker et le côté sombre, limite autiste de Bruce.

Enfin, et surtout, il y a le visuel incroyable de Marini. Ville tentaculaire et glauque, sens du découpage cinématographique et du mouvement, pure immersion en couleurs dans son univers visuel, Enrico montre, encore une fois, tout son talent graphique.
Alors, que me reste t-il à la fin de ma lecture ? Une belle claque et l’espoir d’un 2e tome plus dense côté scénario. A suivre, les amis.