Anna Premoli / Pas facile d’être une fille facile

Par Ninie W. @ninie067
Pas facile d'être une fille facile

  • Auteur : Anna Premoli
  • /Serie :
  • Genres : romance
  • Editeur : J'ai Lu
  • Collection : Lj
  • Publication : 16/04/2018
  • Edition : poche
  • Pages : 287
  • Prix : 12,90€
  • Rating :

Résumé :

Au secours, il m'aime ! Jordan débarque à New York avec un plan bien précis : trouver un mari. Pas le genre craquant mais pauvre comme Job. Un mari qui lui assurera sécurité et sérénité. Décidée à épouser un médecin - chef de service, évidemment -, elle dégote un petit boulot de serveuse pile en face d'un hôpital. Mais le matin de sa première journée de travail, elle s'évanouit... et reprend connaissance dans les bras d'un jeune médecin très beau mais surtout très endetté...

Avis de BimboStratus :

Je remercie les éditions J'ai Lu pour ce service presse, même si je ressors plutôt mitigée de ma lecture et je ne sais pas vraiment quoi en penser...

Le pitch du bouquin est simple mais relativement sympa et efficace : une jeune femme cherche un homme riche et occupé qui a déjà été marié et ne peut plus vivre seul (je passe sur tous les clichés, le livre en est bourré, je vais pas relever cette fois-ci parce que vu l'histoire on ne peut pas penser que le genre va être transgressé...). Sauf que Jordan rencontre un jeune homme beau, gentil et intelligent... et que ça elle n'en veut pas, pas de sentiment ! Qui plus est, pour bien enfoncer le clou et même si elle ne le sait pas, il n'a jamais été marié et n'a pas beaucoup d'argent malgré son travail de médecin.

Bref, une petite situation sympa, et je me disais que ça pourrait être intéressant d'avoir pour une fois une héroïne vénale assumée... mais cela n'a pas été le cas. Non, Jordan a une " bonne excuse " pour chercher un homme riche : sa mère est très malade et elle n'a pas l'argent pour lui assurer une bonne prise en charge (c'est pas du spoil, c'est dans les premières pages du livre !). Donc en fait on fait pleurer dans les chaumières pour expliquer pourquoi elle fait ça... Mais elle devrait pouvoir faire ce qu'elle veut sans qu'on doive lui servir une excuse aux petits oignons pour justifier ses actes et légitimer ses choix de vie !

Le médecin, Rory, ne l'aimerait pas moins si elle voulait juste une sécurité financière, puisqu'il n'est pas au courant du pourquoi du comment avant d'être bien accro ! Cela étant, lui c'est un beau point noir : il juge beaucoup ce qu'elle fait (même s'il ne juge pas son but ultime). Puis elle se rabaisse constamment et c'est toujours lui qui la valide et lui dit qu'elle peut réussir, qui la pousse à être " meilleure ", avec un petit relent léger de Pygmalion et Galatée qui fait grincer des dents.

Au moins à la fin il comprend qu'il est un sale type et que s'il est tombé amoureux d'elle c'est pas pour qu'elle change selon ce qu'il pense être le mieux... Mais ça n'empêche pas le happy end avec une Jordan qui revient dans le droit chemin et se trouve un boulot bien rangé... Mouaip.

En commençant ma lecture, j'avais pas calculé que c'était une histoire calquée sur celle de Diamants sur canapé, et du coup faut quand même que je précise que j'ai pas aimé ce film plus que ça, ce qui joue peut-être au final.

Des bons et des mauvais côtés, je dirais que c'est meilleur que d'habitude, sans être phénoménal...

Extrait :

C'est la loose intégrale... Un drame me tombe dessus pile au moment où enfin, enfin, j'avais un plan !

Quelle ironie, tout de même. Avoir un plan, c'était une première, dans ma vie. En matière de planification ma famille ne s'était pas spécialement distinguée jusque-là, chacun avait mené sa barque au mieux, ou plutôt au pire, de génération en génération. Je n'en revenais pas d'avoir même simplement réussi à échafauder un projet aussi bien ficelé...

Cette cafétéria, tenez : je ne l'avais pas choisie au hasard. D'accord, ils cherchaient une serveuse. D'accord, qu'est-ce que j'aurais été capable de faire, à part serveuse ? Mais il y avait plein d'autres lieux. New York regorge d'endroits où se faire embaucher, pour peu qu'on soit mignonne. Or, je suis mignonne, et je ne me gêne pas pour le montrer...

Pourquoi je ne joue pas davantage les modestes ? Parce que mon physique est juste tout ce que je possède : dans la vie, je ne peux compter que sur lui.