Batman – The dark Prince Charming 2/2

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « BATMAN – THE DARK PRINCE CHARMING – 2/2 »

Scénario & dessin de ENRICO MARINI

Genre : Thriller / Aventure / Comics

Public : Ado / Adultes
Paru le 15 juin 2018 aux éditions DARGAUD
72 pages couleurs, 14,99 euros

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Ça commence comme ça…

Batman a de gros problèmes. Alina, une fillette, dont la mère affirme que Bruce Wayne est son géniteur, a été enlevée par Le Joker. Ce dernier a demandé à Bruce d’acheter pour lui, un diamant exceptionnel “Le chat Bleu”, d’une valeur de 50 millions de dollars…
Pour retrouver sa trace, Batman affronte Jester Kidd et son gang de motards. Après avoir éliminé un à un les seconds couteaux, il met la main sur leur chef, mais celui-ci ne bosse plus pour Le Joker
Pendant ce temps, dans une usine désaffectée, Le Joker passe du “bon temp” avec Harley Quinn. Au programme, musique classique et sushis à déguster directement sur la peau de la demoiselle…
Au Thomas Wayne Memorial Hospital, c’est une autre histoire. Mariah, la mère de la fillette disparue est entre la vie et la mort. Bruce, qui est venu la visiter, essuie les reproches de la presse…

Ce que j’en pense

Tatammm ! Sept mois après la parution du premier volume, Enrico Marini nous offre la conclusion de son dyptique Batmanien ! Nous retrouvons le justicier masqué dans une situation périlleuse. Est-il le père de la jeune Alina, enlevée par le Joker ? Quel lien unissent ces deux là ? Quel rôle joue Catwoman dans le décors ? Toutes ses questions trouvent une réponse dans cet épisode de résolution.
Et oui, Bruce Wayne a craqué pour une simple serveuse de bar (ravissante au demeurant) et Alina est sa fille… D’où l’acharnement du “Charmant Justicier” pour retrouver la fillette saine et sauve !
Evidemment, ce n’est pas si simple. Le Joker a échafaudé un plan machiavélique, secondé par quelques clowns tristes et meurtriers en costumes. Explosions, balle dans la tête, coups et cascades sont au programme !

Pour ce nouvel opus, j’ai retrouvé le plaisir visuel du premier épisode. Oui, bien sur, Marini est un Cador du dessin franco-belge (“Le Scorpion”, “Rapaces”, “L’étoile du désert”, “Les aigles de Rome”…) et sa maîtrise graphique peut tout aussi bien s’accommoder de l’univers DC. Grandes cases immersives de gotham, de lieux sales et rongés, comme la succession hyper nerveuse et cinématographique des scènes d’action, sa science de la narration visuelle fait mouche !

Côté scénario, j’ai été positivement surpris par ses qualités depuis le tome 4 de “Les Aigles de Rome”. Avec les maîtres qu’il a côtoyé (Desberg, Dufaux), il a intégré les principes de conflits d’un scénario réussi. Et c’est justement cette galerie de portraits qu’il réussit particulièrement.
Difficile de passer à côté du Joker. Sa version est proche du “Dark Knight” de Nolan, où il apparaît aussi fou que dangereux, j’adore ! Dans ce registre là, il nous régale de quelques scènes d’anthologie, comme celle du diner romantique dans l’usine désaffectée (so sexy) ou celle du remake de “Chantons sous la pluie”.

D’ailleurs, si je ne suis pas passionné par l’amourette entre Bruce et Mariah, j’ai adoré le mélange entre action et comédie. Les femmes, chez Marini, sont souvent un peu “fades”. Dans “The Dark Prince Charming”, elles sont bien représentées et multiples (Harley Quinn, Catwoman, Mariah), mais leurs prestations sont plus esthétiques que marquantes.

Et puis, il y a l’action ! Difficile d’évoquer l’univers du justicier sans penser course-poursuite et castagne. Là encore, c’est un sans-faute. L’action est présente et variée. Dans les corps à corps, Marini se paie le luxe de “typer” chaque adversaire et de rendre les combats parfaitement compréhensibles (ce qui n’est pas une mince affaire en BD).

Pour résumer, vous voulez aborder l’univers de Batman, vous, simple lecteur de Franco-Belge ? Vous voulez redécouvrir Batman sous un nouveau jour (respectueux mais personnel), vous, amateur de Comics ? Quelle chance, Enrico Marini existe et il a pensé à vous tous !