Image captée sur le site Babélio
Dans Mon étincelle, il y a deux groupes chronologiques. Le premier est constitué d'Efferalgan, de Dafalgan, de Douceur et de Douleur ; le second se compose d'Etincelle, de Vitamine, de Tétanos et de Calcium. A chaque fois, trois garçons, une fille et tout plein de liens entre eux. Mon étincelle est une superbe traversée comorienne au fil d'une prose à couper le souffle. Sous la forme de contes des mille et une nuits enlacés comme des amants, les anecdotes des uns et des autres tantôt réjouissantes tantôt menaçantes dépeignent une jeunesse pleine de vie, pleine d'envie, bloquée par la corruption et la pauvreté. Dans Mon étincelle, l'une hésite tandis que l'autre se pâme d'amour, non sans résistance. Les amours y sont romantiques, quoique contrariées.Première découverte de la plume d'Ali Zamir : la mélodie des mots est douce, le phrasé chatoyant mais il faut suivre ! Chaque chapitre est une bascule dans le temps. Parfois prophète, souvent philosophe, Ali Zamir nous montre la société comorienne en poésie et avec lucidité. L'écriture y est superbe ! Je n'oublierai pas de sitôt un malade imaginaire et une adorée mutine, une escalade nocturne sanglante ou un Don Juan maltraité. Il faut de la Douceur et de la Douleur pour produire une si belle étincelle. "L’amour est un espace inaccessible pour ceux qui ne savent pas voler plus haut par les mots" (page 147). A lire.
Éditions Le Tripode
emprunté à la biblio
et un de plus pour le challenge de Philippe avec une nouvelle contrainte