Les Indifférents – Julien Dufresne-Lamy

Par Mesechappeeslivresques

Titre : Les Indifférents

Auteur : Julien Dufresne-Lamy

Date de parution : février 2018

Editions : Belfond

Résumé :

Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents.
Une bande d’adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d’Arcachon. Justine arrive d’Alsace avec sa mère, recrutée par un notable du coin. Elle rencontre Théo, le plus jeune fils de la famille, et, très vite, intègre son clan.
De ces belles années, Justine raconte tout. Les rituels, le gang, l’océan. Cette vie d’insouciance parmi les aulnes et les fêtes clandestines, sous le regard des parents mondains.
Mais un matin sur la plage, un drame survient. Les Indifférents sont certainement coupables.
La bande est devenue bestiale.

Mon avis : 

Du jour au lendemain, Justine et sa mère quittent l’Alsace pour emménager sur le bassin d’Arcachon et prendre un nouveau départ.

Pour Justine, issue d’un milieu modeste, un monde inconnu s’ouvre à elle. Elle se lie d’amitié avec Théo, Daisy et Léonard, trois adolescents bourgeois qui forment une bande soudée, surnommée Les Indifférents.

Après une phase d’intégration, Justine va finalement trouver sa place au sein de ce groupe d’intouchables. Liberté, insouciance et alcool, les années défilent ainsi.

Jusqu’au jour où les choses basculent et scindent le clan définitivement. Survient alors un drame inévitable.

Dès le début du roman, le lecteur se retrouve face à cet événement tragique dont il ignore tout. Grâce à une construction très habile,  Julien Dufresne-Lamy distille peu à peu les éléments pour nous tenir en haleine jusqu’au dénouement.

La plume est vive, incisive et tout sonne juste. Le récit est vraiment addictif. Des sentiments divergents émergent durant la lecture envers cette bande d’adolescents qu’on apprécie et qu’on déteste à la fois. De plus, à travers le point de vue de Justine, l’auteur écorche la bourgeoisie.

Avec pour toile de fond les plages d’Arcachon, Julien Dufresne-Lamy nous livre, dans ce brillant page-turner, le portrait d’une jeunesse dorée aussi bien fascinante et vulnérable que cruelle. Dotée d’une atmosphère oppressante, d’une plume mordante et d’une tension qui monte au fil des pages, c’est une lecture qui laisse des traces.