C’est lundi, je dépoussière…

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

C’EST LE DERNIER RENDEZ-VOUS !

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :


De la part de la princesse morte
De la part de la princesse morte est paru pour la première fois en 1987. Il remporta Le grand prix littéraires des lectrices de Elle en 1988. Dans ce roman qui retrace la chute de l’empire ottoman et s’arrête à Paris pendant la seconde guerre mondiale, Kénizé Mourad raconte l’histoire de Selma qui vécut de 1911 à 1941, sa mère qu’elle n’a presque pas connue. L’auteur, elle, est née en 1940. En 1983, elle commence son investigation qui la met sur les traces de celle qui lui a donné la vie. Elle se rend alors en Turquie, au Liban et en Inde pour pouvoir la raconter dans ces lieux. Grâce à un énorme travail de journaliste et d’écrivain mais aussi de « fille »,  – et peut être que parfois cela a été éprouvant – Kénizé Mourad a retrouvé l’essence de Selma. Cette dernière revit dans des décors majestueux mais pauvres aussi, parfois rassurants et parfois terrifiants. Elle paraît incroyablement invincible car elle porte en elle la force de chaque être : la liberté. Elle n’est pas seulement belle physiquement, tout en elle bout et rayonne. Elle est précieuse.

Les éditions Flammarion ont de nouveau publié cet ouvrage qui est, cette fois, paru en deux tomes entre 2012 et 2013. Le premier livre, D’Istanbul à Beyrouth, explore l’enfance de Selma, la certaine insouciance dans laquelle elle est plongée, sa vie avec sa mère, ses amis, ses aventures ponctuelles et surtout ses rêves. L’enfant est d’ailleurs fascinée par Halide Edib, une féministe turque. Est également racontée sa fuite à Beyrouth, sa nouvelle école, ses nouveaux camarades. Finalement, ce qui finira par manquer à Selma, c’est un mari. C’est dans le deuxième tome, intitulé Des Indes à Paris, que la jeune femme épouse Amir, un rajah avec qui elle a beaucoup de mal à communiquer. Cela leur coûte beaucoup car ces deux là auraient sans doute pu vraiment s’aimer. Là, elle découvre un monde différent de celui dans lequel elle a grandi, un univers dans lequel elle se sent rapidement prisonnière. Se rendre utile en aidant les plus démunis, ne pas porter le voile, fermer la chambre grâce à une porte, Selma a importé un tempérament qui ne plaît pas à tous. Chaque jour, de coutume en coutume, de surprise en surprise, elle doit trouver le bon équilibre entre son esprit si vif, si avide de vie et le respect qu’elle doit au pays qui est maintenant le sien.

Pour que tout cela soit accessible et captive les jeunes lecteurs, l’auteur a revu cette nouvelle édition. Plus léger, le texte corrigé permet en effet de mieux assimiler le contexte historique très riche qui nécessite parfois que l’on s’y attarde en dehors de l’ouvrage. Cela fait partie de tout ce qu’apporte cette histoire dense et puissante qui donne l’impression d’avoir vécu des mois entiers auprès de ses héros. L’émotion est évidemment au rendez-vous, dans beaucoup de recoins de page, joyeuse ou triste. La stupéfaction est présente aussi, tout comme l’émerveillement. Beaucoup de découvertes sont à faire à travers la reconstitution de ce qu’a vécu Selma. Chaque détail compte, rien n’a, semble-t-il, été oublié et c’est sûrement pour cela que tous les chapitres sont intenses, complets, représentant comme une histoire à chaque fois qui en forment une plus grande : l’unique destinée d’une femme. Une vie délivrée par le cœur, par le battement de deux âmes maintenant réunies pour toujours.

D’Istanbul à Beyrouth
Présentation de l’éditeur :
Fille d’un sultan déchu, Selma doit quitter la Turquie avec sa famille et s’enfuit vers le Liban. Elle abandonne alors l’opulence de son palais d’Istanbul pour découvrir Beyrouth, ville rieuse et débordante de vie. A présent riche de deux cultures, la jeune fille ne veut pas rester une petite princesse soumise dont on voile le visage. Elle veut regarder le monde en face, aimer librement et se battre pour une grande cause, celle des femmes.

Des Indes à Paris
Présentation de l’éditeur :
Selma est une jeune libanaise obligée de quitter Beyrouth pour rejoindre son futur mari à Lucknow, en Inde. Ayant une éducation anglaise mais d’origine hindoue, Selma doit s’adapter à sa nouvelle vie de femme musulmane, avec notamment une application très stricte des traditions. Selma ne parvient pas à s’habituer à sa nouvelle vie : les relations sont difficiles avec le peuple, les servantes et même avec son mari. La sensation d’être une étrangère et inutile la ronge. Une grossesse soudaine et la multiplication des manifestations vont la pousser en France où elle jouera un nouveau rôle, celle de la « Perle d’Orient » et où sa rencontre avec un Américain va changer sa vie. Puis la seconde guerre va tout bouleverser, sa vie bourgeoise va disparaître et remplacée par une vie de mère. Mais Selma meurt à Paris en 1940

***

The Hunger Games, Book 1
Hunger Games est une trilogie à succès de Suzanne Collins qui a donné lieu à des adaptations cinématographiques écrites par l’auteur elle-même. Le premier film est sorti en France en 2012. L’histoire se passe dans un endroit qui fut un jour l’Amérique du nord et qui se remet de l’apocalypse. Seulement, dans ce nouveau monde, «the Capitol», la riche et extravagante capitale de Panem, a le pouvoir sur douze Districts dont les habitants sont pour la plupart affamés et fatigués. En « récompense » d’une rébellion du passé, sont organisés chaque année par « the Capitol » les « Hunger Games », un jeu de téléréalité pour lequel deux personnes, un garçon et une fille, de chaque District sont tirées au sort et durant lequel ces vingt quatre élus devront s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, « The Victor ». Tout cela, sous les yeux des téléspectateurs, des familles qui vont perdre leur enfant, tous contraints de regarder.

Le premier tome présente Katniss Everdeen et Peeta Mellark. Katniss, qui s’est portée volontaire pour prendre la place de sa sœur dans l’arène, est la narratrice de cette histoire aux connotations donc romaines. Ces deux « tributs » qui vont se sacrifier, comme se repentant du meurtre d’Androgée, habitent le District 12 qui n’a à son compte, pour le moment, que deux «Victors». De leur côté, personne au «Capitol» ne s’attend à ce que les règles du jeu soient bouleversées et ridiculisées cette année. Hunger Games a un résumé intrigant, un effet dérangeant et fascinant immédiat. Il tient ses promesses puisqu’il est rapidement grisant. Le style rigoureux mais très fluide de Suzanne Collins pousse le lecteur à toujours vouloir en savoir plus. Abandonner les personnages s’avère impossible ou difficile. Tôt, naissent également des sentiments prenants et étranges qui font écho à toute la torture présente dans ce récit. Par exemple : une idylle entre Katniss et Peeta est possible, l’espérer est excitant mais alors que le lecteur s’installe dans ses douces attentes, il réalise que l’un devra forcément tuer l’autre à un moment donné. Que de frustration et de rage, que de pouvoir et de courage ! La fin de ce roman, qui repait déjà bien, n’annonce en fait que le commencement, le grand commencement.

Présentation de l’éditeur :
Dans un futur sombre, sur les ruines des Etats-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix. Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. A seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature…

***

Le trésor des Aztèques
En 1519, les conquistadors sont arrivés à Ténochtitlan, la capitale de l’empire Aztèque, avec à leur tête Hernan Cortés. La ville fut envahie puis finalement détruite par les espagnols avant de devenir Mexico. C’est de cette « occupation » que l’auteur Évelyne Brisou-Pellen s’est inspirée pour son roman Le trésor des Aztèques et surtout de la Triste Noche, cette nuit où les habitants ont tenté de s’en prendre à Cortés et à ses hommes qui s’étaient emparés du trésor impérial.

Les deux héros de cette histoire sont Citlal et Mia, un jeune garçon qui nourrit les serpents de l’empereur et une petite fille du peuple des Mixtèques. Tous deux voient les étrangers détruire leur cité. Ils sont les témoins de tant de cruauté et d’avidité que, jeunes, ils représentent l’espoir d’un avenir dans la lumière d’un autre appétit que celui généré par l’or. Les coutumes, les punitions, les décors, les noms, tout fait de ce court roman une, certes triste, mais passionnante expédition pleine de bravoure et de loyauté.

Présentation de l’éditeur :
XVIe siècle. Les Espagnols arrivent à Mexico, qu’on appelle alors Tenochtitlan, et tombent en arrêt devant la beauté et la richesse des lieux. Ils convoitent le merveilleux trésor des Aztèques, gardé par l’empereur. La cité est en danger ! Deux enfants, Citlal et Mia, unissent leur ruse et leur agilité pour les affronter, et se retrouvent au cœur de terribles combats.

***

Le passage des Lumières
« Le passage des lumières » est une série de cinq romans de Catherine Cuenca. Son héroïne est Zélie, une adolescente du vingt-et-unième siècle. Mais son oncle a trouvé un moyen de retourner dans le temps et, propulsée dans une France que la Révolution fera bientôt basculer, Zélie doit s’illustrer en bonne jeune fille de ce temps jusqu’à la prochaine pleine lune, seul moment où elle peut passer d’une époque à une autre.

En attendant, elle fait des étincelles dans ce monde qui n’est pas le sien mais dont elle peut évidemment prédire les évènements. L’auteur l’a dotée d’un caractère bien trempé qui lui confère sa force et son charisme.  Et il fallait bien que cela lui arrive aussi, Zélie tombe amoureuse… en 1789. Les aventures de Zélie sont très séduisantes et tiennent leur promesses ! Elles emmènent le lecteur dans le passé avec beaucoup d’énergie, à l’aide d’un récit fluide et posent cette alléchante question : Et si voyager dans le temps était possible ? Il s’agit donc là d’une saga pétillante, pleine de charme et de richesses savoureuses puisque l’Histoire ouvre ses grands bras. Comme c’est stimulant !

Livre 1 : Espoirs
Présentation de l’éditeur :
Zélie, une collégienne dont son historien d’oncle a fait une incroyable découverte, se retrouve coincée au 18e siècle après avoir pénétré dans une grotte pour le moins mystérieuse. En pleine période révolutionnaire, elle rencontre le père Joseph, Albine la bonne, Fanchon la petite malade et surtout Léandre, qui va enflammer son cœur. Mais ce n’est pas facile de se faire passer pour une jeune fille respectable quand on est habituée au jean – sweat-shirt et aux baskets, qu’on a la langue bien pendue et des idées modernes ! Un mois au 18e que Zélie n’est pas prête d’oublier et qui lui donne envie dès son retour de replonger dans le passé, aussi vite que possible…

Livre 02 : Révoltes
Présentation de l’éditeur :
En cette fin d’année scolaire, le brevet des collèges est dans toutes les têtes, sauf dans celle de Zélie. Depuis son incroyable périple dans le passé il y a deux mois, la jeune fille ne pense plus qu’à Léandre, le beau garçon qu’elle a rencontré au XVIIIe siècle et qu’elle ne reverra sans doute jamais. Jamais ? Non, c’est impossible. Zélie est bien décidée à le revoir une dernière fois. C’est ainsi que, dès le retour de la pleine lune, elle entre à nouveau dans la grotte magique. Mais ce qui l’attend là-bas n’est pas ce qu’elle avait espéré. Léandre en effet a bien changé.

Livre 03 : Victoires
Présentation de l’éditeur :
Que les vacances étaient longues pour Zélie ! Pendant tout son séjour au bord de la mer avec sa famille, elle n’a cessé de penser à Léandre, son amoureux du XVIIIe siècle. Dès son retour à Basmont, elle se précipite dans la grotte qui la mène dans le passé à chaque pleine lune. Hélas ! sur place, de mauvaises nouvelles l’attendent : le père Joseph est en prison tandis que Léandre est introuvable. Pour libérer le premier et revoir le second, Zélie passe alors un marché avec l’immonde Juste Perrin

Livre 04 : Révélations (Un avis plus détaillé ici)
Présentation de l’éditeur :
Le passage des Lumières est détruit. Prisonnière du présent, Zélie ne peut plus sauver le beau Léandre, guillotiné un jour de juillet 1794. Tout espoir semble perdu… quand la jeune fille croise Nicaise au XXIe siècle ! L’aubergiste lui révèle alors l’existence d’un second passage. Accompagnée cette fois de son oncle Fred, Zélie s’empresse de retourner dans le passé. Mais, sur place, la Terreur fait rage… Et dans cette époque trouble où il faut se méfier de tout le monde, Léandre, accusé de trahison, reste introuvable.

Livre 05 : Trahisons
Présentation de l’éditeur :
De retour dans le passé, Zélie n’a que cinq jours pour retrouver Léandre avant qu’il ne monte sur l’échafaud. Hébergée au Diable Vauvert, l’auberge tenue par Nicaise et sa belle sœur Claudine, elle récupère une lettre du père Aubry qui l’invite à se rendre à Basmont. Sans doute Léandre s’y cache-t-il. Mais le comportement de ses hôtes étonne Zélie. Claudine et sa gentillesse inhabituelle. Nicaise qui semble si nerveux. Et puis la lettre du père Aubry, tellement énigmatique. Zélie peut-elle encore faire confiance à ses amis ?

Publicités &b; &b;