Chanson de la ville silencieuse d’Olivier Adam

Par Krolfranca

Chanson de la ville silencieuse

Olivier Adam

Flammarion

2018

217 pages

Le titre du roman a été emprunté à Dominique A. Ce n’est pas du tout ma préférée du chanteur ! Mais il est vrai que ce titre colle parfaitement au roman.

Je m’étais dit en achetant ce dernier livre d’Olivier Adam : « c’est une valeur sûre, je n’aime pas toujours ce qu’il écrit mais avec toutes les critiques positives lues ça et là, j’étais certaine de ne pas me tromper, ce roman me plairait, j’allais passer un bon moment, j’aime tellement sa prose, la poésie qui se dégage de ses phrases… »

J’ai lu la première page avant de l’emporter, parce que, quand même, je préférais m’assurer par moi-même que je faisais le bon choix. Et là, j’ai été ravie, c’était beau, la description des rues de Lisbonne était parfaite, poétique à souhait, ne serait-ce que la première phrase, « Tout ici succombe à l’inclinaison ». Un sourire satisfait aux lèvres, je l’ai empoigné d’un geste sûr.

Et puis, je l’ai lu assez vite, je ne l’ai pas laissé sécher trop longtemps sur une étagère. La première moitié a coulé toute seule, limpide, je retrouvais son style, ses mots qui traduisent si bien l’intérieur de l’être, c’était bon. Seulement voilà, cela n’a pas duré, les répétitions, le manque d’action, je me suis essoufflée, j’ai soupiré, j’ai bien, encore parfois, souri d’un bon mot, d’une phrase qui claque, mais ma conviction s’étiolait, mon enthousiasme fondait à vue d’œil, ce n’était pas l’Olivier Adam de A l’abri de rien qui m’avait tant séduite ou même Des lisières.  Exit le côté social, ne restait que trop de mélancolie. Dommage.

D’habitude les énumérations dans ses romans ne me gênent pas plus que ça (je les remarque, elles m’irritent légèrement parfois), mais là, leur surabondance a nui fortement à ma lecture, l’infléchissant vers une musique lancinante, mais pas envoûtante, plutôt agaçante.

En revanche, la fin est superbe, cette ouverture, cette  manière de dire sans dire, de ne pas être sûre, m’a réconciliée avec le roman pour un instant, un instant seulement.