10 questions pour Béatrice Nourry

Par Novaniou

On se retrouve dans un tout nouveau rendez-vous où je vous présente un auteur par le biais de 10 questions. J’espère que ce tout nouveau contenu va vous plaire et j’espère également que j’aurai l’occasion d’interviewer d’autres auteurs. L’auteur d’aujourd’hui est Béatrice Nourry. 

– Petit présentation –

Béatrice Nourry est une jeune auteure née à Nantes en 1969. Elle a commencé l’écriture par la poésie, saluée par des prix régionaux en 1990. Puis elle a écrit une chronique familiale en 2006 à quatre mains à compte d’auteur. En 2013, elle a repris la plume avec les personnages de Marie et Jean et publié Le Courage de Marie en 2017 aux Éditions Nouvelles Plumes dans le Club France Loisirs pour une diffusion en librairie depuis le 8 mars 2018. De plus, dans la vie, Béatrice est consultante en marketing et en communication, elle façonne les mots dans son quotidien professionnel. Elle est membre des Romanciers Nantais et elle a participé à l’écriture du recueil de nouvelles «Magie Loire» qui sort en juin 2018.

– Les questions –

Comment est venue cette envie d’écrire ? Et que vous apporte l’écriture ?

J’écrivais quand j’étais enfant, cela a commencé en CM1 (une institutrice remplaçante qui nous demandait de raconter des histoires !). J’écrivais des poèmes, surtout à l’adolescence et un premier (long) roman de 15 à 18 ans, que j’ai tenté de publier sans succès une fois frappé sur ma machine à écrire quand j’avais 20 ans. Ensuite, avec mon métier et ma famille, mes enfants, seule l’écriture des textes, poèmes ou chansons pour les fêtes me laissaient inventer ! Et bien sûr dans mon travail, l’écriture (du rapport au communiqué de presse !) est un plaisir.

Quand écrivez-vous ? Avez-vous un « rituel d’écriture », des horaires ?

J’écris quand j’en ai le temps! C’est du temps volé ! J’ai besoin d’être dans ma bulle pour me plonger dans l’histoire. Souvent, je mets de la musique (classique, que j’aime ou selon l’époque que j’évoque ; sauf pour le Courage de Marie où c’était Woodkid qui m’influençait !). C’est plutôt le soir dans une semaine normale. J’aime bien le matin aussi, dans le calme. J’utilise aussi les matinées plus bruyantes pour le travail de frappe ou de réécriture, voire d’organisation du scénario ou de l’intrigue.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour écrire «Le courage de Marie» et la suite de la série ?

Marie et Jean sont entrés dans ma vie en 2012-2013. C’était une nécessité de reprendre l’écriture. En fait, j’avais gardé plein de notes : des idées, des rêves ou des cauchemars qui m’avaient marqués. Il a fallu écrire ! Et cinq histoires sont sorties en trois ans (deux au Moyen-âge, un western plus light, une en 14-18 devenue mon premier roman édité et un en 2012-1792 plus fantastique). En ce moment, j’écris le sixième opus, qui se passe en 1750-2014.

Quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontrées pendant l’écriture de ce livre ? Comment les avez-vous surmontées ?

Pour le Courage de Marie, je n’ai pas eu vraiment de difficultés. L’histoire me porte, je suis assez libre et rapide dans ce travail d’écriture. Les recherches historiques sont très simples pour cette période de l’histoire, franchement bien documentée. C’est plus la précision sur la psychologie des personnages qui demande de la maîtrise et surtout éviter les anachronismes.
Et puis je m’étais constitué un comité de lecture, qui m’a soutenue, critiquée aussi et pas qu’en positif ! Cela m’a fait avancer et motivée à poursuivre !
Actuellement c’est l’écriture du roman fantastique qui me prend du temps. Déjà parce que le temps volé me manque en ce moment. Et puis cela demande beaucoup d’énergie pour les recherches historiques (plus difficile d’approche cette période du commerce triangulaire à Nantes), dans l’approfondissement de la psychologie du héros, ce Jean plus sombre que les autres. 

Quel est votre source d’inspiration ? Comment est venue cette idée de série autour de personnages identiques à des époques différentes ?

Marie et Jean se sont imposés très vite, et pourtant, la série ne s’est matérialisée qu’après le troisième roman. Ce sont des personnalités identiques, même prénom, même caractère, même physique aussi. Ce sont leurs appartenances à un milieu économique, familial, religieux, politique, qui vont les influencer et créer les contraintes où l’environnement qui va impacter leur capacité à exprimer leur identité. Elle est issue d’une famille aimante et est éprise de justice, il est privilégié et fuit ses origines. Ils sont tous les deux en quête d’absolu et le voyage est souvent au cœur de leurs aventures. Dans tous les cas, ils sauront faire preuve de courage et aller au bout de leurs rêves, grandir et identifier leurs failles pour les combattre elles-aussi et devenir meilleur ! Bien sûr, Marie au Moyen-âge a 20 ans et ne vivra pas ses maternités de la même manière que Marie au XXème siècle à l’âge de 30 ans ou en 2012 à plus de 40 ans ! Mais dans le fond, sa«nature», son ADN, son «âme» s’exprime et la porte pour réaliser son destin !! C’est ce que je voulais exprimer et c’est ce qui me porte dans mes histoires. Si bien que j’ai en tête un roman qui se passerait au XXXIème siècle avec une intrigue qui me vient d’un cauchemar !!

Qu’avez-vous éprouvé lors de la sortie de votre premier livre «Le courage de Marie» chez France Loisirs dans la collection Nouvelles Plumes ?

Quelle émotion quand j’ai pris le livre dans les mains et feuilleté les pages. La jaquette est très jolie et la voir «en vrai» était impressionnant ! J’ai lu un passage et me suis dit «Ah ! Mais c’est moi qui ai écrit ça!»! Et surtout le regard de fierté de ma fille qui m’avait accompagnée dans la boutique de Nantes. Cela, c’est inoubliable !!

Il est maintenant possible de trouver votre livre dans toutes les librairies de France depuis le 8 mars 2018. À quoi attribuez-vous ce petit succès ? Et comment le vivez-vous ?

Le roman a été un petit succès dans le club France Loisirs. Le volume des ventes a confirmé la sortie en librairie avec Nouvelles Plumes. Les retours des lecteurs portent souvent sur la facilité de lecture, le rythme rapide et emballant, la psychologie fine des personnages, l’aventure romanesque et la «vraie vie» des femmes pendant cette période. On se plonge facilement dans le roman et on ne le quitte qu’une fois terminé !! C’est génial d’avoir des témoignages aussi motivants. Je perçois les pistes d’optimisation pour les prochaines éditions, si j’ai la chance de poursuivre cette aventure et je vois tous les points sur lesquels je peux capitaliser, tant dans l’écriture que dans les thèmes !

Êtes-vous une grande lectrice ? Qui trouve-t-on dans votre bibliothèque ?

Bizarrement non, je ne lis pas tant que ça. J’aime beaucoup les policiers historiques (d’Ellis Peter avec Cadfael, à Andrea Japp et ses séries médiévales, en passant par Ann Perry pour les aventures de Thomas Pitt) et je lis aussi des essais sur la psychologie, la sociologie, l’histoire.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite écrire un livre ?

Deux idées me viennent.  Je pense qu’il est intéressant d’écouter l’enfant de 10 ans qui est enfoui en soi ! C’est constructif et tellement motivant : il vous encourage à vivre votre rêve et si l’écriture en est un, alors on écrit !!

Et en cours d’écriture ou après avoir écrit le mot «fin», même si les critiques des lecteurs sont parfois difficiles à entendre, elles permettent de voir l’histoire ou les personnages sous un autre angle. Ce sont autant de points à optimiser ou des facettes de son style à identifier !

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Comme vous avez pu le voir Béatrice a écrit plusieurs livres qui suivent Le courage de Marie. J’espère fortement qu’ils seront publiés. Petite information pour ceux que cela intéresse, c’est en cours de négociation !

Je vous invite à la suivre sur sa page Facebook. Et pour ceux n’ayant pas encore lu Le courage de Marie voici ma chronique qui en parle.