Titre : Bug
Auteur : Enki Bilal
Date de parution : novembre 2017
Editions : Casterman
Résumé :
Dans un avenir proche, en une fraction de seconde, le monde numérique disparaît, comme aspiré par une force indicible. Un homme, seul, malgré lui, se retrouve dans une tourmente planétaire.
Mon avis :
En 2041, dans un futur incertain, notre société est victime d’un bug gigantesque qui va entraîner la suppression toutes les données numériques. Toute la mémoire virtuelle de la planète est ainsi effacée et plus aucun appareil numérique ne fonctionne.
Le chaos est inévitable. Des vagues de suicides surviennent chez les plus jeunes trop accros aux nouvelles technologies pour arriver à survivre sans. Les journalistes, quant à eux, ne sont désormais plus capables de rédiger des articles sans fautes d’orthographes. Des exemples parmi tant d’autres d’un monde qui part à la dérive.
En parallèle de ce désordre planétaire, une mission spatiale vire au drame suite à un virus mystérieux. Un seul rescapé est retrouvé, Kameron Obbs. Une étrange tâche bleue marque sur son visage. Le plus surprenant est le fait qu’il semble avoir ingérer toute la mémoire numérique de la planète dans son cerveau. Il devient alors la proie des plus grandes puissances mondiales. Sa fille Gemma sera également un appât très convoité…
J’ai trouvé le point de départ de ce récit d’anticipation très intéressant. Les bases de l’intrigue m’ont semblé crédibles et je suis curieuse d’en connaître la conclusion. Difficile également de ne pas être sous le charme du graphisme de qualité de Bilal.
Si l’histoire est bien amenée et rythmée, elle manque pour moi un peu d’approfondissement sur certains points du scénario. Cependant, j’ai beaucoup apprécié le côté ironique qu’installe l’auteur dans ce récit, qui nous amène à réfléchir sur la place qu’occupe les nouvelles technologies dans notre quotidien.
Une dystopie qui ne manque pas d’intérêt et dans lequel Enki Bilal nous pousse à réfléchir sur notre dépendance au numérique.
Cette BD a été lu dans le cadre de l’opération annuelle de Price Minister, La BD fait son festival.