272 pages
Chaque nouveau roman publié aux éditions Charleston est une nouvelle héroïne à découvrir, une nouvelle histoire de femme dans laquelle se plonger, un nouveau lieu, une nouvelle époque, un nouveau métier ou une nouvelle passion à comprendre.
Chaque nouveau roman est une nouvelle aventure dans laquelle s’absorber. Les éditions Charleston savent nous surprendre toujours pour le meilleur.
Avec « La lanceuse de couteaux » de Eve Borelli, plongez dans l’univers exaltant et brillant du cirque.
Cette histoire, c’est l’histoire de Siloé, qui ne voit plus la magie du cirque dans lequel elle a grandi et le quitte pour de mauvaises raisons mais qui en chemin, apprendra à faire ses propres choix et à définir ses envies personnelles. C’est l’histoire d’une indépendance progressive, piquée d’embûches, d’amitié et d’amour. Siloé est orpheline de mère et vit dans le cirque familial, entourée par toute une galerie de personnages atypiques. Mais la jeune fille rêve d’être lanceuse de couteaux, ce que son père lui refuse obstinément. La voilà donc qui décide de rallier un cirque concurrent pour – enfin – essayer de faire ses preuves…
Siloé est une jeune fille qui est née et a toujours vécu au sein du cirque familial. Elle a la performance artistique gravée dans la peau. Son rêve est de briller dans l’arène, d’être l’étoile de la piste. Depuis son enfance, elle admire les acrobates, les équilibristes, les magiciens, les acteurs et les voltigeurs. Seulement à 18 ans, elle n’a toujours pas trouvé sa discipline. Siloé lance des couteaux en dilettante, mais elle souhaiterait en faire sa vocation. Mais le cirque est un univers qui a ses propres codes à respecter, et Siloé foule aux pieds les règles ancestrales.
Eve Borelli et les éditions Charleston m’ont beaucoup surprise avec ce roman. Je ne suis pas une experte des éditions Charleston, mais je suis plus habituée à trouver des héroïnes légèrement plus mûres ou âgées. Ici, Siloé est une jeune femme rebelle qui quitte l’adolescence avec pertes et fracas.
L’héroïne de Eve Borelli est à mille lieues de mon caractère. Je suis casanière et trouillarde alors que Siloé est courageuse, indépendante, et une combattante. Sur un coup de tête, elle peut faire des choix aux multiples conséquences sur sa vie, mais tant que ceux-ci la rapprochent un peu plus de son rêve, elle les assume sans jamais les regretter. Pour toutes ces raisons, j’ai eu quelques difficultés à m’attacher à son personnage dans la première partie du roman. Toutefois, ce sont aussi toutes ces qualités qui m’ont fait apprécier un peu plus à chaque page Siloé.
Être plongée dans l’univers du cirque est une grande première un peu déroutante, mais totalement ensorcelante. Ce n’était pas gagné d’avance, car depuis que je suis gamine j’ai en horreur les clowns. Heureusement, ces derniers ne sont pas très présents.
« La lanceuse de couteaux » est un roman initiatique où l’héroïne se cherche, se découvre et trouve un but à sa vie. Eve Borelli n’a pas épargné son héroïne, ne la laissant jouer que le beau rôle. L’auteure fait vivre au lecteur beaucoup d’émotions comme la frustration, l’abattement, l’amertume, le chagrin, l’optimisme puis l’espoir. Les émotions sont fortes et intenses à l’image des thèmes abordés par Eve Borelli.
Malheureusement, dans sa quête d’indépendance, Siloé rencontre un pervers narcissique dont elle va tomber follement amoureuse. Ce personnage détestable va la détruire petit à petit, pierre par pierre. Son caractère fort et la confiance en soi dont elle était pourvue vont s’amenuiser au fil des mots destructeurs, des blessures physiques et psychologiques.
Le cirque n’est pas un univers composé uniquement du glamour, des paillettes et des performances artistiques. C’est également un monde peu accueillant, fermé aux seuls érudits où la famille est plus importante que le bien-être des étrangers.