Les Oiseaux a été lu avec le club de lecture pour le 17 mars 2018.
Le texte sublime qui inspira Alfred Hitchcock est le point de départ de ce livre qui utilise la métaphore, le suspens, le mystère, la peur, les regrets, la culpabilité, le meurtre, le chantage, l’acceptation, l’amour, la liberté, la famille pour rythmer des narrations oppressantes, surprenantes, excitantes, dérangeantes et prenantes. La plume de l’auteur est parfaite et unique. Elle demande à l’intelligence, à l’imagination et à l’interprétation du lecteur d’être sans cesse sur le qui-vive pour qu’il s’interroge sur sa position dans le monde, sur sa vision de celui-ci, sur les conséquences que certains actes peuvent avoir sur le reste de leur vie ou sur les secrets gardés, entre autres thématiques présentes ou perçues. Dans chaque récit, il y a une tension qui va jusqu’à son extrême. À chaque fois, le lecteur croit aussi comprendre, voir où les choses mènent ou du moins savoir certaines choses que les protagonistes ignorent. Mais à la fin de chaque récit, il y a l’étonnement, les questions, la réflexion et les pistes qui s’ouvrent. On a joué avec lui aussi et sa lecture ne fait en réalité que commencer. C’est sûrement cela, être face à du génie.
Au cœur de la nuit, le vent d’est cingle la falaise. Entre deux rafales, des nuées d’oiseaux cognent aux vitres. Mais ce n’est pas la peur qui les précipite avec une telle force vers le monde des hommes… On retrouvera ici – et pas moins terrifiant – le récit qui inspira son chef-d’œuvre au maître de l’angoisse, Alfred Hitchcock. Dans les autres nouvelles de ce recueil, l’horreur se fait plus insidieuse, le fantastique à peine étranger au réel. Il suffit d’un pommier à forme étrangement humaine, ou d’une ouvreuse de cinéma qu’un jeune mécanicien a envie de suivre après la séance… Et la grande romancière anglaise, auteur de Rebecca et L’Auberge de la Jamaïque, nous entraîne vers le mystère à petits pas, à petites touches, au gré d’une écriture subtile, singulièrement moderne.
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