Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :
La marraine de guerre
Une marraine de guerre était une femme ou une jeune fille qui devait apporter soutien et affection à un soldat au front grâce à sa correspondance. Ici, il est question d’Étienne qui reçoit les lettres de Marie-Pierre, un être charmant qui lui permet de survivre dans l’enfer des tranchées. Ce supplice, Catherine Cuenca le fait découvrir aux jeunes lecteurs dans ce qui fut son premier roman. Y est mis en avant l’esprit choqué et torturé d’Étienne qui ne cesse de se demander « pourquoi ? », « pour quelles raisons lui et les autres sont-ils là ? » Lui et ses compagnons ont grandi dans un « décor d’apocalypse » et aucune issue ne semble possible. Heureusement, Marie-Pierre est la lueur d’espoir dont Étienne a besoin pour entrapercevoir l’avenir lui tendre les bras. La marraine de guerre est court et accessible. Le vocabulaire est terrible mais choisi avec justesse. Là où l’innocence n’est plus, le courage offre un peu de sens. C’est un roman saisissant et touchant pour mieux connaître ou pour bien découvrir celle que l’on nomme La Grande Guerre
Présentation de l’éditeur :
« Chère Marie-Pierre, Hier, mon bataillon est monté à l’assaut. Quelle misère de voir les camarades tomber à la renverse dans le boyau, touchés avant même d’avoir eu le temps d’armer leur fusil ! Il faut sauver sa peau, du moins le plus longtemps possible. Votre pauvre poilu qui vous embrasse très fort, Étienne. »
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Cheval de guerre
Le jour où le père d’Albert achète Joey, un poulain, la vie du garçon change à tout jamais. Il éduque, dresse et s’occupe avec amour de celui qui sera pour toujours son meilleur ami mais qui sera également un héros de guerre. Car pour subvenir aux besoins de la famille, Joey doit être vendu à l’armée quand la première guerre mondiale éclate. Une guerre durant laquelle il rencontrera d’autres grands chevaux de guerre mais aussi des humains qui prendront grand soin de lui, qui sacrifieront beaucoup pour lui jusqu’au retour… Auprès d’Albert ?
Cette histoire extraordinaire est racontée par Joey lui même. Michael Morpurgo, grand maître instrumentaliste, a choisi de la dévoiler à travers les yeux de cet animal parce que son regard est évidemment neutre, le plus pur de tous en ces temps de conflits entre les hommes. Hommes qui ne savent pas toujours pour quelles raisons ils s’en prennent à ceux qui attendent dans la tranchée d’en face et qu’ils nomment ennemis. Le destin guide Joey de l’Angleterre à la France, des anglais aux français, du no man’s land à une ferme confortable où son périple aurait pu s’arrêter en passant par les champs de bataille. Aussi fort que fragile, Joey a ses peurs, ses angoisses, ses souffrances tout comme de grands moments de bonheur qu’il partage avec le lecteur. D’ailleurs, ce dernier fait plus que l’accompagner, il est en lui, le possède et se nourrit d’une leçon d’humanité qui le terrasse de la première à la dernière page. D’une simplicité et d’une force extraordinaire, War Horse est un roman saisissant, une flamme d’espoir et de beauté.
Présentation de l’éditeur :
Été 1914. Dans la ferme de son père, en Angleterre, Albert grandit en compagnie de son cheval, Joey. En France, la petite Emilie joue dans un verger avec ses frères, alors qu’en Allemagne, Friedrich travaille comme à l’accoutumée dans sa boucherie. Pendant ce temps, des armées se préparent à s’affronter dans le cauchemar de la guerre. Dès lors, le destin de Joey est tracé. Vendu aux soldats anglais, il partagera leur existence et leur lutte pour survivre dans l’enfer des champs de bataille. Albert et Joey se reverront-ils ?
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Ton amie pour la vie
Basia et Marjorie correspondent grâce à une association franco-polonaise. Ces échanges leur permettent de devenir amies. Les adolescentes se confient leurs problèmes de cœur, leurs rêves, partagent leur quotidien. La première habite en Pologne dans un petit appartement avec sa mère, son beau-père, son demi-frère et Sissi, son cochon d’Inde. L’autre vit à Paris avec ses parents et son chien, Fanny. Mais voilà, Basia est malade et son pays ne peut pas la guérir. Une incroyable opération de soutien et solidarité se met alors en route depuis la capitale française. L’espoir et donc la vie regagnent l’enfant qui perdait goût à tout.
Ton amie pour la vie est un roman épistolaire d’ Anne-Marie Desplat-Duc qui s’est inspirée d’une vraie relation que sa propre fille a entretenue avec une jeune femme polonaise. C’est avec beaucoup de délicatesse et d’émotion qu’est racontée ici l’histoire de Basia et Marjorie. Le lecteur sourit et s’émeut avec elles mot après mot. La confiance qui s’est installée entre ces deux personnages est plus que belle, elle est grande, symbolique.
Chaque page redonne confiance en tout, en la vie de tous les jours, en les desseins que tout un chacun fait. Le texte est honnête, parfois cruel mais surtout très ensoleillé.
Présentation de l’éditeur :
« Chère nouvelle amie, Je m’appelle Marjorie, j’ai treize ans. En septembre, j’entre en 4e. Je suis heureuse de faire ta connaissance. J’espère que nous allons devenir d’excellentes amies. Je veux tout savoir de toi et de ton pays, la Pologne« . Basia et Marjorie sont deux jeunes filles d’aujourd’hui qui s’écrivent des lettres touchantes, partagent des moments difficiles, apprennent à se connaître et, malgré la distance, deviennent de véritables amies…
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Qu’est ce qui passe ici si tard ?
François Mareschal est un poète au temps d’Henri IV. Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous et le jeune homme a quelques loyers de retard. Jusqu’au jour où la marquise de Verneuil, la favorite du roi, tombe sous le charme de ses vers. Dorénavant « à la mode », François triomphe. Hors, le Duc d’Époisses, qui a l’intention de tuer le souverain et pour qui le garçon a refusé de travailler, ne l’entend pas de cette oreille et fait enlever François.
Paris, 1602, aux côtés de Maître Imprimatur, de ses publications qui font scandale, des élèves qui doivent composer en latin et en plein complot, Anne-Sophie Silvestre séduit avec un récit historique riche en action et en bravoure. La générosité, l’entraide en ressortent joliment. Les personnages n’hésitent pas à se mettre en danger pour sauver un ami et même le roi de France ! Fière et brillante, surgit également d’entre ces lignes la magnifique liberté de penser. Que de thématiques et de belles inspirations au cœur de cette aventure rythmée et savoureusement illustrée par Christophe Merlin. Une invitation pour l’éclosion dix-septième siècle à ne pas rater.
Présentation de l’éditeur :
« Votre ami est en danger ! Des gens épient sa maison ! Courez, mon enfant, trouvez François, et dites-lui de ne pas mettre le pied dans la ruelle Saint–Sulpice où une souricière lui est tendue. » En refusant d’écrire des poèmes à la prétendue gloire du duc d’Époisses, François se met dans une situation très délicate. À Paris, en 1602, un petit poète ne doit pas contrarier la noblesse. Heureusement, François peut compter sur ses amis… Un enfant dans le Paris d’Henri IV