La promesse de l’aube

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Roman Kacew est le fils d’une actrice russe, Mina Owczynska Celle-ci lui voue un amour inconditionnel, lui parle de la France avec passion et a pour lui de grands projets. Car elle le sait, Roman deviendra célèbre. Il sera général, ambassadeur, écrivain aussi. Il sera le nouveau Hugo ! Cette affection maternelle est aussi oppressante que stimulante pour Roman. S’il a parfois envie que sa mère se détache un peu de lui, il ne peut cependant s’empêcher de vouloir lui faire plaisir. Il sait combien sa réussite la comblera. De Varsovie à Nice, Roman raconte son enfance auprès de Mina, ses multiples emplois pour les faire vivre, puis sa stabilité financière grâce à un travail de gérante dans un hôtel. En parallèle, le garçon s’essaye à l’écriture de poèmes, à la danse, à la peinture, au chant, au théâtre, au piano, au violon ou encore au jonglage dans l’espoir que l’une de ses activités soit celle qui le mène vers le succès. Puis, il y a l’école de l’Armée de l’Air, la guerre, l’entrée dans l’Aviation de la France libre, l’écriture d’un premier livre et l’entrée en diplomatie. Ces différentes étapes de la vie de Roman sont ponctuées de la correspondance qu’il entretient avec sa mère.

La promesse de l’aube est un roman autobiographique de Romain Gary dans lequel il met donc en avant la relation si particulière qu’il entretint avec sa mère, dans lequel il rend hommage à l’amour maternel et met en lumière le pouvoir de l’instruction parentale. Le texte se divise en trois parties. Les différentes étapes de la vie de l’auteur sont ainsi clairement exposées et le suivre est très facile. La plume est belle, très soignée. La narration présente régulièrement de grands moments. Dommage qu’il y ait à chaque fois entre eux des longueurs. L’ouvrage culte garde sa part de mystère quant à l’endroit où placer la frontière entre la réalité et la fiction. Mais il est plus facile, grâce à cette incertitude, de le lire comme un roman d’aventures, cette approche le rendant totalement accessible. En 2017, La promesse de l’aube a droit à sa deuxième adaptation cinématographique.

Présentation de l’éditeur :
«– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D’Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es !Je crois que jamais un fils n’a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j’essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu’elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l’Armée de l’Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j’entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ? »

Lectures de janvier 2018

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