Dali et l’épreuve de la machine à coudre

Par Laure Zehnacker

Amanda Lear, la grande muse

D’après Amanda Lear, dernière grande muse de ce siècle, Dali n’aurait pas été cet homme pataud, impotent, et seulement intéressé par la merde des autres (au sens propre s’entend).

Dali n’aurait jamais été impotent. Il le disait comme on prendrait une excuse pour ne pas effrayer les jeunes filles nues défilant dans son cabinet de peinture. « Non je te baiserais pas ». On s’élève au-dessus des clichés. Le peintre est vieux, peut-être n’a-t-il jamais compris ce principe de ramonage, ce même principe qu’il nommera « la machine à coudre ».

La métaphore de la machine à coudre

Et à vrai dire, ca y ressemble beaucoup. L’aiguille et le tissu, le fil pourvu qu’il soit blanc et laiteux. Dali n’était sans doute pas très intéressé par la technique. Pourtant cela ne le privait pas d’une sexualité non moins scandaleuse. Salvador était un voyeur. De cette pratique tient son nom le Clédalisme, un courant sexuel.

Le Clédalisme

C’est jouir sans prendre part à l’orgie, observer à distance les corps se serrer, se toucher. C’est la jouissance par l’esprit plus que par le corps.

Le Clédalisme qui tire son nom du seul roman de Dali (Solange de Cléda dans Visages cachés). Il s’agit d’organiser avec beaucoup de finesse une orgie collective qui peut prendre plusieurs années.

Dali vivant principalement le fantasme, prendra un plaisir fou à annuler au dernier moment la soirée de Clédalisme.

« Le clédalisme est le plaisir procuré par la souffrance à laquelle vous soumet l’objet. » Salvador Dali dans son livre Visages Cachés.

Alors on suppose. N’est-ce pas le mystère qui nous attire chez ces grands génies ? Une douleur de ne pas savoir sans doute un peu.

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