Au revoir là-haut, la BD de Christian de Metter

Par Krolfranca

Au revoir là-haut

BD de Christian de Metter

Rue de Sèvres

2015

168 pages

Et bien voilà, la boucle est bouclée. Roman, film, BD. Dans cet ordre. Et tant mieux !

La BD est très proche du roman, le scénario auquel Pierre Lemaître a participé respecte la trame du livre mais en condensé, donc il est préférable d’avoir lu le roman pour bien comprendre toutes les situations. Les illustrations sont magnifiques, les visages très expressifs. J’aime beaucoup le trait de crayon de Christian de Metter et tout particulièrement  sa manière de croquer le visage du fonctionnaire qui découvre la supercherie de Pradelle. Il donne une place importante à ce personnage (ce qui n’est pas le cas dans le film ou beaucoup moins) et tant mieux..

L’atout du film, ce sont les masques, sublimes.  Et cet acteur, Nahuel Perez Biscayart, révélé dans 120 battements, arrive à donner à son personnage muet, caché par un masque, une belle présence, tout en nuances et en émotion.  J’ai regretté deux choses : le personnage de Pradelle, pas assez pervers à mon goût, c’est la brièveté qui en est la cause (comme dans la BD), pas le temps de décrire en profondeur les méandres de l’infamie humaine. Et puis pourquoi avoir changé la fin ?

Heureusement, la BD respecte scrupuleusement la fin du roman (si ma mémoire ne me fait pas défaut, parce que je l’ai lu il y a un petit moment).

Pour conclure, la BD est une adaptation très réussie du roman, le film un peu moins à mon goût mais intéressant à voir tout de même, surtout pour tous ceux et celles qui n’ont pas lu le livre.