Pour unifier les séries , les auteurs des séries concernées s'unissent pour une maxi-série en seize numéros et autant de semaines. Mark Waid, Al Ewing et Jim Zub sollicitent l'aide de l'incroyable Pepe Larraz pour lancer le premier numéro de No Surrender, et ça promet beaucoup !
J'ai globalement arrêté de lire les séries Avengers en VO, entre les interruptions constantes par les events et le manque de temps. Je pense que Marvel Comics a envisagé cet event pour des gens comme moi, en rassemblant les trois séries Avengers en une seule maxi-série, avec un numéro par semaine, pendant quatre mois. Au moins, ça ira vite, et surtout, seize numéros permettront de laisser de la place aux auteurs pour raconter ce qu'ils veulent.
Pour ce premier numéro, le trio d'auteurs tape fort: la Terre disparaît de l'espace, et ceux qui sont coincés sur la planète essuient une bonne vieille apocalypse, avec météores, tsunami, et tremblements de terre à gogo. En prime, des choses bien particulières tombent du ciel, et pourraient bien chambouler les Avengers.
Pour un premier numéro, c'est très académique, mais ça fonctionne vraiment bien. Les auteurs font un excellent travail pour nous rappeler où en sont certains personnages (notamment les US Avengers, les Occupy Avengers, et les Uncanny Avengers), et n'importe quel lecteur/lectrice peut prendre la série comme un point de départ pour commencer à lire sans être perdu. C'est vraiment malin, puisqu'on ne tombe pas dans le piège de l'exposition lourde et interminable, et qu'on voit directement les liens entre les personnages de manière naturelle (n'est-ce pas Charles Soule ?).
Les auteurs lancent un cataclysme dès les premières pages, et ne s'arrêtent pas une seule seconde: il y a des blessés graves et importants, énormément de personnages ont un moment de gloire, plein de pistes sont lancées pour les quinze (!!!) autres numéros, sans jamais atteindre l'écœurement. Le rythme est vraiment parfait, l'alchimie entre les personnages est bien là, et c'est un petit exploit vue la taille du casting. On a en plus vraiment envie de lire la suite tellement les deux dernières pages laissent perplexe, donc autant dire que la série promet.
Et bon, on ne va pas se mentir, Pepe Larraz. Pepe Larraz. Pepe Larraz ? Mais bien sûr, c'est Pepe Larraz ! L'artiste (qui va venir à Angoulême, réjouissons-nous !) était tout trouvé pour illustrer cette destruction, et il le fait encore une fois avec un talent insolent. Il rend certaines des plus belles pages de ces derniers mois, dans lesquelles l'action est grandiose, les héros vraiment magnifiques et chacun avec leur case pour briller, bref, c'est incroyable. Je suis vraiment fan de cet artiste, et pour le lancement d'une si grosse série, il était tout trouvé.