L'une des meilleures séries de Marvel Comics du moment s'arrête pour laisser place au Big Event qui viendra frapper l'univers de l'éditeur les prochains mois. Ainsi, Gerry Duggan, Marcus To et Aaron Kuder terminent en beauté Guardians of the Galaxy.
Alors que les Guardians continuent à donner un coup de main aux Nova encerclés de Raptors, d'autres choses se préparent dans une dimension qu'on croyait oublié. Bien évidemment, cela tourne autour des pierres de l'infini, objets qui seront au centre du prochain Big Event de Marvel. À vrai dire, c'est compliqué de voir où l'histoire de Duggan se dirige, une chose est sûre : beaucoup de monde sera impliqué dans la course.
Si le scénariste passe une bonne partie de l'épisode à conclure l'histoire des Gardiens - utilisant enfin Ant-Man à bon escient, il consacre cet épisode Giant-Size à une mise en place de nouveaux éléments intimement liés à ceux déjà connus. Ainsi, la Pierre de l'Infini trouvée récemment a le droit à un nouveau gardien (sans mauvais jeu de mots), pendant que la quête de Gamora trouve une nouvelle motivation et une répercussion inattendue qui, elle-même, introduit un nouveau pion jusque-là non-annoncé sur l'échiquier.
Nous nous retrouvons ainsi dans une situation compliquée mais que nous avons suivi avec une grande aisance tellement Gerry Duggan ménage ses informations et distille avec élégance le long de son run sur les titres des Gardiens. À aucun moment je ne me suis senti perdu et j'arrive à raccorder chaque événement de ce numéro à une intrigue passée sans avoir à consulter Wikipédia. Ce fut donc un véritable plaisir de lire cette histoire.
Mais, elle ne se termine pas ainsi puisque d'autres titres écrits par Duggan vont émerger afin de donner suite à toutes les intrigues laissées en suspens notamment celle sur Adam Warlock qui est plutôt énigmatique pour le moment. J'espère que l'effet "Big Event" n'abaissera pas le niveau, d'autres scénaristes se sont cassés les dents sur ce genre d'exercice mais, j'ai confiance.
Afin de terminer en beauté cette série, les deux dessinateurs réguliers s'y croisent. Chacun dans son style mais, que ça soit Kuder ou To, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Le fait que chacun dessine sa propre partie ne rend pas le changement de style insupportable. Il faut dire que Ian Hering, aux couleurs, s'assure d'harmoniser les deux types de traits qui s'avèrent tout de même assez complémentaires.