Les Chroniques de la Faucheuse

Par Jonattend

Le Roman

Auteur : Mickaël Druart

Titre : Les Chroniques de la Faucheuse

Édition : Boz'Dodor

Date de parution : 25 novembre 2017

Genre : Fantastique - Humour

Nombre de Pages : 138

Mon Format de Lecture : Numérique

Service Presse (Simplement.pro

Mon Temps de Lecture : 

Résumé : Mortelles, Mortels,
Peu avenante, la Grande Faucheuse jouit, depuis la nuit des temps, d'une réputation qui ternit, bien injustement, l'énergie d'hommes et de femmes qui s'évertuent, sans relâche, à prodiguer fauchages et agonies de qualité. Aussi, je vous prie de bien vouloir prendre connaissance, au travers du recueil qui suit, de leur quotidien, et des rencontres et péripéties qui le parsèment.
Bien à vous,
Josiane Smith, 
Secrétariat de la Grande faucheuse.
PS : Pardonnez le sentimentalisme de ma secrétaire. Ce livre c'est mon best of, point barre. Vénérez-moi.
Sa macabre majesté, 
La Grande Faucheuse.

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L'auteur

Mickaël Druart

Courte Bio : "Professionnel de la petite histoire sur le coin d'une feuille, de la bonne idée nocturne oubliée au réveil, et des punchlines qui ne font rire que moi, je publie (malgré tout) mon premier livre aux Editions Boz'dodor en 2017.
Aidé d'influences littéraires, cinématographiques et musicales, je crée depuis l'âge de sept ans des petites histoires qui ont conduit, à partir de seize ans, à la création de mes premiers romans. Adepte des forums d'écriture, je finis néanmoins par ne pas barber mes camarades de plume avec d'indigestes pavés et m'essaye au format de la nouvelles. Ainsi naissent les histoires d'une Grande Faucheuse cynique, de sa secrétaire, et du monde où se côtoient les âmes de défunts hauts en couleurs.
Bref, les autobiographies, c'est pas mon truc.
Pardon pour tout."

La Chronique

Après pas mal de petits soucis techniques et personnels, nous voici enfin de retour avec une nouvelle chronique. Je m’excuse d’ailleurs une nouvelle fois auprès de l’auteur pour les nombreux reports de ma chronique. C’est parti !

Alors, pour tout vous dire, je connaissais déjà les chroniques de la faucheuse grâce au blog ou elles sont publiées depuis pas mal de temps d’ailleurs, si je ne m’abuse, et même si ça fait un moment que je n’y étais pas allé, je me souviens très bien que je suivais le blog. Bref ça m’a vraiment fait plaisir de retrouver un recueil de ces chroniques.

Je ne vais pas entrer dans le détail de chaque “nouvelles” puisqu’il y en a quand même beaucoup, mais voici mes trois préférées :

Les Sept Derniers Jours d’un Immortel : Sans doute l’une que j’ai trouvé la plus touchante. L’auteur a vraiment su faire passer beaucoup d’émotions dans cette histoire qui en plus fait beaucoup réfléchir. Je vous l’avoue, j’ai versé ma (mes) petite larme (comment ça, c’est valable pour chacune des chroniques ?)

L’enfant qui Avait Imaginé sa Vie : Je me suis beaucoup identifié à Alex, chronique très courte, mais qui m’a aussi beaucoup touchée.

Le marchand d’histoire : Celle-ci m’a également beaucoup ému. Une nouvelle fois l’auteur nous parle des rêves et principalement des rêves d’enfants qu’il ne faut pas oublier quand on devient grand. Il nous dit aussi que nous ne sommes pas définis par notre travail ou par nos études, mais par bien d’autres choses et notamment nos rêves et nos passions. Encore un beau message.

Bien que chaque chronique soit différente sur bien des points, la grande morale de ce recueil est, pour moi, qu’il faut tout faire pour réaliser ses rêves et faire en sorte que sa vie soit comme on l’a souhaité afin d’éviter le plus possible les regrets. La vie est courte alors pourquoi ne pas en profiter le plus possible ?

Malgré la relative légèreté et l’humour voulu par l’auteur, j’ai trouvé toutes ces chroniques vraiment profondes et elles vous feront beaucoup réfléchir sur la vie comme sur la mort.

Et malgré cette profondeur et le thème de la mort, tous ces récits regorgent d’une belle positivité et d’un très joli regard sur la vie.

Même si la Grande Faucheuse intervient dans presque toutes les chroniques (ne serait-ce qu’avec le petit commentaire au début), et qu’une Faucheuse est forcément présente, les personnages principaux sont en réalité les différentes personnes mises en scène dans toutes ces histoires très humaines.

Bref, Les Chroniques de la Faucheuse est un coup de cœur qui m’a fait passer du rire aux larmes. Plusieurs histoires courtes qui vous feront réfléchir sur la vie, sur la mort, sur les rêves et sur beaucoup d’autres choses. L’auteur a vraiment réussi à me toucher en plein cœur avec ces histoires. Merci à lui.

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Les Citations

— Mais tu es mortelle aussi Emilie, une humaine comme eux. — Moi je suis une enfant qui ne veut pas grandir. On me force à le faire mais je ne veux pas. Eux aussi on les a obligés à donner de l’importance à ces choses pour lesquelles ils pleurent. Ils ont oublié qu’ils ont été des enfants comme moi. — Mais qui te dit que tu n’aurais pas été comme eux un jour ? — Rien, la Mort. Je le sais, c’est tout. Je sais que je veux continuer à jouer, voir et entendre de belles choses. Je ne veux pas que les problèmes que les adultes s’inventent viennent tout gâcher. Ce sont tous leurs chiffres bizarres qui leur embrouillent le cerveau tu sais !

— C’est parce que vous avez compris que chaque vie est un musée qui dort en nous et réunit des pièces précieuses. Chaque évènement, aussi insignifiant puisse-t-il être, constitue notre vie et en fait une grande œuvre. La plupart des personnes n’en ont pourtant pas conscience. Ils ne saisissent pas la richesse de leur passé. Alors ils oublient et ne peuvent accéder à leur propre musée. Ils ne le réveillent jamais.

Probablement aucune trace du passage de notre espèce ne subsistera après cette catastrophe. Peut être notre histoire partira-t-elle en fumée, comme si rien n’avait jamais existé. Comme si rien n’avait jamais été vécu. Comme si ces couples allongés dans l’herbe fraîche des parcs en été ne s’étaient jamais aimés. Comme si les cris des nouveaux nés n’avaient jamais résonné dans les petites chambres des hôpitaux. Comme si les larmes des adolescents tourmentés par leur premier amour n’avaient jamais été versées. Comme si les poings ne s’étaient jamais dressés contre les injustices. Comme si le silence du néant n’avait jamais été perturbé.

— Je pense que vous appelez ça la « logique ». Si vous faites tout comme tout le monde, alors vous ne connaissez qu’une chose, non ? Donc vous n’apprenez jamais rien de nouveau. J’ai peur d’avoir dit quelque chose de stupide. Mais tandis que nous marchons tout au long du grand chemin gris, George Ericson me pose une main sur l’épaule. — Tu es plus intelligent que tu ne le penses, tu sais. Nous marchons longtemps, et j’apprends comment les humains fonctionnent. Ici, tout est enfermé. Comme si tout avait une maison, même la nourriture. Je pense que je préférais la forêt. Je ne sens plus l’air frais, il n’y a pas de vert. Tout est gris. En fait, je crois que les humains ne connaissent pas les arbres. Sinon, ils y vivraient et préfèreraient en prendre soin, plutôt que de leurs maisons carrées. C’est sûr. Il y a beaucoup d’humains, dans ce monde. Tous très différents. De tailles différentes, de couleurs différentes… Je ne comprends toujours pas pourquoi ils s’évertuent à agir comme ils le font. N’ont-ils rien à apprendre les uns des autres ?

— Parce qu’il est mal vu d’être artiste. Trop considèrent qu’il est préférable de consacrer sa vie à un travail qui rapporte de l’argent, et utile à la société. — Mais diffuser de la couleur et partager l’imagination ne rend-il pas les gens heureux ? — Si. — Alors je crois que les artistes sont plus utiles qu'on ne le pense. J’avais rarement exprimé des mots avec tant de sincérité. Car maintenant que j’avais découvert l’art, je n’envisageais plus ma vie sans lui.

— Vous parlez comme une grande personne bornée. Ils oublient tous qu'ils ont imaginé des histoires. Tous mes amis de la cour de récré pensent aujourd'hui à leurs précieuses études, à leur futur métier, avec pour seules préoccupations carrière et foyer ! Ils ont oublié qu'ils avaient un jour eu le pouvoir d'affronter des pirates et d'apprendre la magie.

— Parce que tu dois comprendre que jamais tu ne dois laisser quelqu’un dicter ta conduite. Tu aimes écrire ? Alors lance-toi ! La tête haute ! Et n’abandonne jamais !

— Je ne connais plus triste retournement de situation que l'abandon d'un rêve d'enfant. On apprend, avec l'âge, à les ranger dans un petit coffre. Mais crois-moi, mon jeune ami. Jamais tu ne les oublieras. Et quand tu seras aussi âgé que moi, tu ne cesseras de repenser aux mille et une couleurs qui parsemaient tes feuilles blanches, et au bonheur qui animait ton petit cœur lorsque ton crayon valsait au rythme de ton imagination. Tu ne les oublieras jamais, parce que personne n'oublie son rêve d'enfant. On se persuade qu'ils n'étaient pas si importants, que nous étions naïfs, à l'âge qui est le tien aujourd'hui. Mais quel mensonge ! Il n'y a rien de plus beau, et de plus puissant que la passion pure et simple d'un rêve d'enfant. — Alors monsieur, tu penses que les grandes personnes devraient rester des enfants ? — En quelques sortes oui... Il faut apprendre des années qui passent, bien sûr, changer pour mieux évoluer. Mais s'accrocher, toujours plus, pour ce vieux rêve que nous avons abandonné alors qu'il nous rendait si heureux. Si tu avais le choix, abandonnerais-tu le tien ? — Oh non ! répliqua vivement l'enfant. Si je pouvais faire ce que je voulais, je dessinerais toute ma vie.

— Tu es le personnage principal de cette histoire. Toi seul peux, et dois décider de la merveilleuse aventure qu'il s'apprête à vivre. Personne ne doit guider ta plume à ta place. En quoi ton personnage va-t-il trouver la force de traverser toutes les pages blanches qui s'offrent à lui ?