Etre écrivain c’est prendre des risques

Par Ciena Ollier @cienaollier

Bonjour à tous,

Aujourd’hui était le dernier jour pour me proposer vos livres pour le prix de l’imaginaire.

Pour mémoire, étant membre du jury je dois proposer pour le 5 décembre, trois titres, publiés en 2017.

Ces trois titres figureront sur une liste dans laquelle sera votée les 7 livres qui entreront en lice pour le concours.

Au cours de l’année 2018, ces 7 titres seront lus, et chroniqués par pas moins de 70 blogs et chaines youtube et ce sera celui le plus plébiscité qui sera élu prix de l’imaginaire.

En gros et pour résumer, dans le pire des cas, un auteur qui m’aurait confié son livre pour le prix aurait été chroniqué par Les Nouvelles Plumes (chroniques diffusées ensuite sur tous les réseaux, sociaux, Babelio, Amazon, et j’en passe) et au mieux, acheté et chroniqué par  70 personnes rien que sur l’année 2018 voire, avoir gagné le concours.

A noter que le prix ne concernait pas spécialement les auteurs inconnus mais tous. C’est moi qui, ayant vu le potentiel que pourrait y gagner une nouvelle plume de l’imaginaire tout juste publiée, ait proposé de les mettre en avant. Super occase non ?

Ben faut croire que non.

Sur toutes les nouvelles plumes que j’ai contacté (or diffusion sur les réseaux sociaux), seules cinq se sont précipitées pour me proposer leurs livres. Hors celles qui ne m’ont pas contacté, voici les différents motifs de refus des autres :

  • je ne crois pas que mon livre ait le niveau pour un prix
  • je ne suis pas prête à ce qu’on parle de moi
  • je préfère un prix “plus prestigieux”
  • je n’ai pas l’argent pour vous envoyer un livre, vous n’avez qu’à lire l’extrait gratuit sur mon blog
  • je n’ai pas encore de livre en stock, je dois demander l’autorisation à l’éditeur

Je taclerai, dans de prochains articles, chacune de ces limitations, malheureusement partagées par beaucoup de nouvelles plumes mais aujourd’hui j’ai juste envie de dire ceci : être écrivain c’est prendre des risques. Risques pour son amour-propre, pour son temps, son argent et même des fois son entourage et sa famille. Etre écrivain, comme je le martèle à longueur de temps, ne s’improvise pas. C’est pour la raison que je dis que c’est un métier. C’est pour ca aussi qu’il y a des éditeurs, bien qu’ils ne règlent pas tout.

Déjà la base, écrire, ne serait-ce que pour soi, c’est prendre un risque personnel, celui de se dévoiler à soi ou aux autres, de se transformer. Ce n’est pas pour rien que certains utilisent l’écriture comme thérapie. Ecrire transforme.

Mais lorsqu’on souhaite devenir écrivain de métier, alors tout est surmultiplié : le temps passé à travailler sur son livre, les effets psychologiques du rejet ou au contraire du succès, la fatigue physique, les dépenses financières etc… Si on n’est pas prêt, honnêtement, il vaut mieux ne pas commencer.

Je lis en permanence les doléances de nouvelles plumes qui se plaignent d’être noyées dans la masse, invisibles, sans possibilité d’être remarquées mais force est de constater que lorsque les possibilités de se démarquer existent il n’y a pas foule. C’est dans la nature humaine d’avoir peur du risque et d’avoir du mal à sortir de sa zone de confort. On peut vous les indiquer, vous donner des solutions pour les limiter et les contourner mais au final c’est vous qui devez prendre les risques. Etes-vous prêt ?

ps : la liste des trois livres que j’ai choisi de défendre pour le prix de l’imaginaire se trouvent ici