Astérix et la Transitalique. Jean-Yves FERRI et Didier CONRAD - 2017 (BD)

Par Vivrelivre @blandinelanza

Mise en couleurs de Thierry MEBARKI

Editions Albert René, 19 octobre 2017

Comme beaucoup, je suppose, les aventures d'Astérix et Obélix (sans oublier Idéfix) ont bercé mon enfance.

Après la lecture sont venus les dessins animés puis les films, pas terribles sauf le cultissime Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) !

Mais depuis, je ne les ai pas relu, ni lu les nouveaux albums.

Pas spécialement attirée... et puis ma fille a demandé le dernier album pour son anniversaire.

C'était là l'occasion de renouer contact !

Et pour ma fille de rédiger cet article avec moi.

Les voies romaines sont en piteux état.

Le Sénateur Lactus Bifidus le sait bien puisqu'il ne s'en occupe pas comme il le faudrait - la faute aux orgies.

Mais pour prouver leur excellence, il annonce, sans préparation aucune, une course de chars exceptionnelle qui traversera toute la péninsule, de Modicia à Neapolis, et qui opposera un Romain aux Italiques et aux Barbares.

L'information se propage et arrive chez nos irréductibles Gaulois.

Cela tombe bien, une sibylle vient de prédire à Obélix prestige et gloire sur un char ailé...

Et c'est ainsi que nos deux amis, et Idéfix, se rendent en Italie pour la première Transitalique (et sans doute la seule) - Qu'un Romain doit gagner, cela va sans dire - ordre de César !

Sur la ligne de départ, des Bretons, des Lusitaniens, deux princesses Koushites, des Cimbres, des Goths, d'autres encore... Et même les Pirates !

Mais il y a surtout le champion, le favori, le superbe héros masqué Coronavirus, accompagné de son fidèle Bacillus.

Evidemment, la course se déroule avec encombres, tricheries et pots-de-vin.

A la fin aussi d'ailleurs.

Je suis très bon public lorsqu'il y a des jeux de mots, des passerelles avec notre époque et ses " préoccupations " : le journaliste qui poursuit Bifidus à base de " Les Romains ont le droit de savoir " la pub pour Garum, comme le nom des personnages, Zerogluten, trodtaf , Ogougimov, Niphéniafer...

Même si le scénario manque un peu de profondeur, cette caractéristique ravira certainement plus un lectorat adulte, comme le dessin de Conrad, les couleurs, les expressions des personnages très fidèles au trait d'Uderzo (en tout cas à mon sens).

J'ai aimé aussi les différentes polices d'écriture pour coller aux origines des personnages.

Ce qui assure la longévité du duo, c'est aussi ses incessantes disputes, la frappe facile d'Obélix et le côté plus pondéré d'Astérix. Cela nous fait tous (sou)rire !

Bref, un bon moment de lecture intergénérationnelle !

Cet album participe au RDV " BD de la semaine " qui se passe aujourd'hui chez Moka (Retrouvez-y toutes les participations du jour - CLIC) ainsi qu'au challenge " 1% Rentrée Littéraire 2017 " (27/6) de Sophie Hérisson.

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