Ira-t-on jusqu'à 50 tomes des 50 nuances?

Par Lucie Cauwe @LucieCauwe

E L James.


Mince alors! Cinq ans après, on n'en a donc pas encore fini avec la saga "Cinquante nuances..." ("Fifty shades") de la Britannique E L James, le nom de plume d'Erika Leonard, née Mitchell en 1963, mariée, mère de deux enfants, ancienne productrice de télé? En effet, un nouveau tome, le cinquième, est annoncé en librairie pour le mercredi 6 décembre. Fameuse Saint-Nicolas! Ce sera "Darker, Cinquante nuances plus sombres par Christian" (traduit de l'anglais par Denyse Beaulieu, Dominique Defert et Carole Delporte, JC Lattès, 560 pages).
L'éditeur nous en dit qu'il sera encore plus sombre, encore plus dangereux! Waw! Il nous l'annonce ainsi.
Après une liaison passionnée qui s'est achevée dans les larmes et les reproches, Christian Grey est incapable d'oublier Anastasia Steele. Il l'a dans la peau. Décidé à regagner son amour, il s'efforce de réprimer ses désirs les plus troubles et son besoin de tout contrôler pour enfin aimer Ana selon ses conditions. Hélas, son enfance continue de le hanter, d'autant que Christian comprend que Jack Hyde, le patron sournois d'Ana, la veut clairement pour lui seul.
Le Dr Flynn, confident et thérapeute de Christian, parviendra-t-il à l'aider à affronter ses démons? Ou est-ce que l'amour exclusif d'Elena et l'adoration insensée de son ex-soumise, Leila, finiront par le retenir dans le passé? Et si, malgré ses tourments et ses obsessions, Christian réussit à reconquérir Ana, sera-t-il capable de la garder?

Palpitant? Pas pour moi. On peut se faire une toute petite idée du roman avec le premier chapitre de quinze pages en ligne ici.
Rien que la dédicace me désespère: "À mes lecteurs. / Merci de tout ce que vous avez fait pour moi. / Ce livre est pour vous."

Si j'ai échappé aux tomes 2, 3 et 4, "Cinquante nuances plus sombres" (JC Lattès, 2013), "Cinquante nuances plus claires" (JC Lattès, 2013), "Grey, cinquante nuances de Grey par Christian" (JC Lattès, 2015), j'avais été obligée de lire le premier, "Cinquante nuances de Grey" (JC Lattès, 2012).
Voici ce que j'en avais écrit (et je ne regrette rien).

Martine apprend l’érotisme 

"Harlequin pas mort, se dit-on en entamant la lecture du best-seller de E L James – une lecture des plus pénibles tant l'intrigue manque de consistance, l'écriture de qualité et l'humour de finesse. Mais quand on découvre que la vierge Anastasia a deux orgasmes le jour où elle est déflorée, on se dit que c'est "Martine apprend l'érotisme". Comme l'héroïne de Marcel Marlier, tout lui réussit du premier coup – c'est le cas de le dire! Jamais elle ne rate quelque chose dans son apprentissage, fessée, boules de Geisha, menottes, martinet, elle aime tout... Et elle en redemande. C'est son choix. Mais elle nous embête avec ses airs de bonne sœur qui veut sauver le "vilain Christian qui a tant souffert dans son enfance". Ce n'est ni érotique, ni porno, ni sado-maso. Qui peut être surpris parce qu'une fille va, sans culotte, dîner chez ses beaux-parents? C'est juste bécasse. A moins de lire au cinquantième degré, peut-être. C'est trop pour nous."