Huit saisons et des poussières - Séverine Vidal & Anne Montel

Par Stéphanie @Stemilou

Présentation
Le père d'Amos vient de rentrer à la maison, après plus de deux ans passés dans les camps de concentration. Huit saisons et des poussières. La famille s'habitue à son retour, doucement, en silence. Car le père d'Amos ne parle pas. A l'école, les autres se moquent. Alors Amos se réfugie dans son arbre. Quand son père le retrouve, Amos s'obstine. " Si tu ne descends pas, c'est moi qui monte ", lui dit-il. Commence alors la vie dans l'arbre.

Avis
Amos est un petit garçon qui vit avec sa mère et sa sœur jusqu'au retour de son père un soir, il revient de deux ans passé dans un camp de concentration, huit saisons et des poussières que ce père est absent. Il n'est plus que l'ombre de lui même et c'est ainsi que l'illustratrice de cet ouvrage le représente dès son arrivée à la maison. Une première image qui marque et qui définit le long retour à la normale.

La déportation expliquée aux enfants, le retour compliqué de troubles psychologiques, chez ce père la parole aussi a été enfermé il sera difficile de la libérer. Mais comme toute séparation les retrouvailles se feront si on laisse le temps au temps sans jamais renoncer, c'est ce que fait Amos. Malgré le rejet de sa sœur Sarah face à ce père fantôme Amos va rester près de lui à parler chaque jour de sa journée jusqu'au jour où l'enfant refuse de rentrer à la maison après une bagarre à l'école, père et fils vont alors se trouver et se retrouver sur le plancher d'une cabane en haut d'un arbre.
C'est alors que le lecteur tout comme Amos se rend compte que malgré sa passivité le père a suivi de près son fils, l'écoutant et l'observant chaque jour. C'est magnifique, émouvant et positif, l'enfant à trouver une façon bien à lui de réintégrer son père à la vie.