Profilage (2) : the art of matteo scalera

Par Universcomics @Josemaniette
Si ce que vous recherchez, chez un artiste, est avant tout une touche personnelle identifiable, la capacité de mettre sur pieds un univers cohérent doté d'une "patte artistique" aussi originale que soignée, vous aimez probablement beaucoup (comme nous) Matteo Scalera. Cet artiste italien né à Parme est de ceux qui ont pris leur courage à deux mains, et ont été récompensés. Sa carrière a débuté sur un coup de poker; aller au San Diego Comicon armé de l'inconscience des artistes, et d'un paquet de travaux à présenter. Avec de suite un résultat apprécié, et un job chez Image, une mini série intitulée Hyperkinetic. Chez Marvel, Scalera a illustré ensuite plusieurs numéros des Secret Avengers, avec Rick Remender, mais a été aperçu aussi sur Deadpool ou Hulk. Considéré comme un des héritiers du maître italien Sergio Toppi, amateur du trait d'artistes comme le regretté argentin Zaffino, ou encore Moebius, Eric Canete et Alberto Breccia, Matteo Scalera est un de ces dessinateurs qui sont parvenu a redynamiser la production américaine en y injectant un savoir faire européen. A la PCE de 2016 à Paris il nous avait aussi confié être un admirateur (et ami) de Sean Murphy, qui partage avec lui cette capacité à mettre debout des concepts dingues, qui tiennent la route durant des numéros. Bien entendu, le grand succès de Matteo Scalera est en ce moment Black Science, la série de science-fiction dingue et inspirée, qui saute d'une dimension à l'autre, et permet donc à l'artiste de renouveler les enjeux graphiques régulièrement. Son talent pour les scènes en mouvement, pour la capacité de donner vie et kynésie aux instants les plus statiques, en font l'artiste idéal pour ne jamais s'ennuyer.  Si vous lui posez la question des comics qui l'ont marqué durant sa jeunesse, et qu'il voudrait lui même reprendre un jour, vous allez trouver Watchmen, le chef d'oeuvre d'Alan Moore, mais aussi les épisodes de Spider-Man face au Lézard, gore et angoissants, de Todd McFarlane (les années 90, remember?). Matteo Scalera a aussi dessiné un seul épisode de Batman (le #34) et il se trouve qu'il s'est avéré être la meilleure vente du mois de la sortie. Bref, la classe évidente. En convention, vous ne pourrez pas le rater, couvert de tatouages, la barbe  tendance sauvage mais maîtrisée, et une grande gentillesse dès les premiers instants. Depuis des années il réalise toute une série de commissions absolument splendides, dont vous trouverez ci-dessous quelques exemplaires. Nous avons invité Matteo pour le Printemps des Comics 2018 mais sa présence sera surtout subordonnée à ses nombreux engagements, et une popularité énorme et toujours croissante. Et méritée, car nous tenons là un des grands artistes de ce début de siècle. 





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