Danser encore – Julie de Lestrange

Par Mélanie @Lismoisituveux

C’est grâce à Instagram que j’ai eu connaissance du nouveau roman de Julie de Lestrange, Danser encore (éditions Mazarine, octobre 2017). Plusieurs blogueuses, que je suis régulièrement, ont alors posté une photo de ce roman, à l’occasion de sa sortie en librairie.

Tous ces posts ont piqué ma curiosité. Il ne m’en a pas fallu davantage pour aller consulter son résumé (et ensuite le solliciter via NetGalley)

C’est en recherchant quelques infos au sujet de ce livre que j’ai appris qu’il s’agissait d’une suite. Pas de soucis ! Toujours guidée par la curiosité, direction la bibliothèque pour emprunter le premier tome, Hier encore, c’était l’été (aussi dispo au Livre de Poche)


Alexandre, Marco et Sophie connaissent une amitié de trente ans et autant d’amour, de blessures, de déceptions et de joies. Désormais adultes, confrontés au poids du quotidien et des responsabilités, à l’existence et ses tourments, sonne l’heure de faire des choix.
Mais que reste-il des certitudes lorsque le sort frappe au hasard ?
Juste un vertige, profond et déroutant, des liens indéfectibles, et parfois comme la nécessité de respirer, le besoin de danser et celui de s’aimer.

C’est d’abord avec Hier encore c’était l’été, le premier livre donc, que j’ai fait la connaissance d’Alexandre, de Marco, de Sophie et des autres. Des jeunes adultes qui vivent ce que la vie peut réserver de meilleur, mais aussi de plus dur. En toile de fond, la société des années 2000. Une histoire d’Amour, d’Amitié, que l’on vit à leurs côtés, comme si le lecteur faisait aussi partie de la bande.

Avec Danser encore, on retrouve la bande d’amis bien des années plus tard, de nos jours. La vie a fait son chemin, avec toujours son lot de joies, de peines, d’épreuves et de surprises. Alexandre, Sophie, Marco et les autres n’y échappent pas. Un drame viendra bouleverser le cours de leurs existences, qui affectera de près ou de loin certains d’entre eux. Un coup du sort, qui amènera dans son sillage beaucoup de remises en question sur leur manière d’appréhender la vie

Encore une fois, l’auteure profite de son histoire pour dresser un portrait de la société actuelle. Elle évoque certains événements, dramatiques encore, qui ont fait l’actualité depuis 2015, vécus à travers les yeux de ses personnages. Mais plus que la mort, présente à chaque recoin de l’existence, c’est encore et toujours la vie, l’amour et l’amitié qui doivent l’emporter. Surpasser la mort, aujourd’hui plus que jamais.

Ce que je peux vous dire, c’est que ça fait bien longtemps qu’un livre ne m’avais pas autant émue ! Plusieurs fois mon cœur s’est serré, pendant ma lecture. C’est fou, certains diront qu’il ne s’agit que d’un livre, d’une fiction… Mais l’histoire que nous raconte Julie de Lestrange, c’est celle d’une bande d’amis, à laquelle on s’attache inévitablement. Par ailleurs, Anouk, la petite sœur d’Alexandre, fait référence à une chanson de Calogero, Danser encore, qui a inspiré le titre du roman. Au moment où je rédige ces quelques lignes, je l’écoute. Encore et encore depuis que j’ai terminé ma lecture…

Avant d’être dans le noir / Je veux garder l’espoir /

Et danser encore / Avancer toute voile dehors /

Et danser encore / Envoyer valser la mort / Dans le décor.

En quelques vers, cette chanson résume tout l’enjeu de ce roman. Le message que souhaite faire passer son auteure avec l’histoire de ces jeunes gens est plus qu’évident. Profiter, aimer, danser, rire… faire triompher la vie malgré la mort ! Quoi de plus authentique et plus fort que cela ? Même les mots ne suffisent pas à retranscrire ce que j’ai ressenti si fort en lisant ce roman… ça ne m’arrive pas souvent, mais quand ça m’arrive, c’est puissant !

En bref : une écriture sensible, un roman lumineux !