[Film #23] Pirates des Caraïbes, La Vengeance de Salazar

Par Rose @secretsderose

Bonjour, bonjour !

« Yo ho yo ho, nous sommes les pirates les forbans ! Nous sommes des canailles, de maudits pirates !! Trinquons mes jolies Yo ho ! »

Les morts ne mentent pas… 

Parce que cette chanson a raisonné tout fort pendant des années, symbole de liberté et celui d’une série que j’adore tout particulièrement, que je connais absolument par cœur et dont je pourrais vous faire tous les dialogues sans aucun problème… Aujourd’hui, on va parler de Pirates des Caraïbes V, la Vengeance de Salazar ou Dead Men Tell No Tales (parce que j’adore le clin d’œil aux autres films dans ce titre). Autant ne pas aller voir un film au cinéma et attendre sa sortie streaming ne me dérange pas, autant, je ne pouvais pas rater Pirates des Caraïbes, pas après six ans d’attente. J’ai sauté sur l’occasion, hurler mon bonheur à qui voulait l’entendre (oui, bon, peu de personnes) et je suis allée voir le dernier opus, en VO, mon premier ciné depuis… Assassin’s Creed !

Synopsis

Les temps sont durs pour le Capitaine Jack, et le destin semble même vouloir s’acharner lorsqu’un redoutable équipage fantôme mené par son vieil ennemi, le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable pour anéantir tous les flibustiers écumant les flots… Sparrow compris ! Le seul espoir de survie du Capitaine Jack est de retrouver le légendaire Trident de Poséidon, qui donne à celui qui le détient tout pouvoir sur les mers et les océans. Mais pour cela, il doit forger une alliance précaire avec Carina Smyth, une astronome aussi belle que brillante, et Henry, un jeune marin de la Royal Navy au caractère bien trempé. À la barre du Dying Gull, un minable petit rafiot, Sparrow va tout entreprendre pour contrer ses revers de fortune, mais aussi sauver sa vie face au plus implacable ennemi qu’il ait jamais eu à affronter…

Date de sortie : 24 mai 2017 Durée : 2 h 9 min Réalisateurs :  Joachim Rønning et Espen Sandberg Acteurs Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites, Geoffrey Rush, Kaya Scodelario Genres Aventure, Fantastique, Action Nationalité : Américain Bon, vous l’aurez compris, je ne serais pas la personne la plus objective pour ce film, parce que même s’il a quelques défauts, et qu’il relève très clairement le niveau de la licence depuis Pirates des Caraïbes et la Fontaine de Jouvence (oui, oui, même lui, je l’avais adoré). Je serais incapable de dire autre chose, que j’ai une fois de plus, rêvé, ri (beaucoup) et pleuré (eh oui, ça aussi), et c’est ce qu’il y a de plus important. Je veux pouvoir rêver de pirates pendant des jours et me dire que ce doit être sacrément cool d’être à bord du Black Pearl. Nous sommes très clairement parvenus à ce dernier point, mais le film a aussi soulevé son lot d’interrogations, notamment avec la scène après le générique (non, parce que bon, qui ce dit encore fan de PdC sans attendre la fin du générique et regarder la dernière scène). Nous étions seules dans le ciné, deux pauvres filles à attendre vingt minutes de plus. Incroyable !). Est-ce que l’on en parle de cette scène, non parce qu’il y a de quoi hurler de frustration ! Comment peuvent-ils nous laisser sur un tel suspense ? Je ne vais pas pouvoir attendre encore cinq ans avant un prochain film ! C’est tout bonnement inhumain.
Des effets spéciaux assez impressionnants

Comme toujours, dès qu’il s’agit de décors, effets spéciaux, costumes, Pirates des Caraïbes envoient du pâté. Il faut dire ce qui est, il y a quand même de sacrées prouesses ! En dehors de la beauté du paysage, les costumes sont toujours aussi bien travaillés (d’ailleurs, j’ai adoré le clin d’œil à l’accoutrement et aux breloques de Jack) et je l’ai trouvé particulièrement réussi dans la mise en place des plans qui nous offraient de très belles prises de vue.

Au niveau des effets : j’ai trouvé le Silent Mary plutôt bien travaillé, surtout dans sa manière d’attaquer les autres navires (par contre, depuis quand un bateau peut-il être plus rapide que le Black Pearl ? Petite erreur.). De même pour Salazar, non sans nous rappeler Davy Jones dans son design, est plutôt bien pensé. Il est représenté au moment de sa mort, une bonne partie du visage détruit et continuellement dans l’eau, ce qui donne à ses mouvements une langueur appréciable. Les membres de l’équipage aussi sont assez bien faits, certains n’étant que des morceaux de corps, ce qui rend les scènes de « combats » plutôt cocasses.
Le seul point négatif va être dans la scène de représentation de Jack jeune affrontant El Matador del Mar… Mes yeux ont brûlé. Le visage était affreusement mal fait.

Cet opus nous offre aussi un peu plus de scènes en mer que La Fontaine de Jouvence et de très beaux combats. En soi, c’est plutôt une bonne chose lorsque l’on traite de pirates et de bateaux fantômes…

Des recherches intéressantes sur les mythes maritimes

De la quête des mythes pour Henry à la reprise du travail scientifique de son « père » pour Carina, ce film a vu s’affronter croyances populaires et sciences. Briser une malédiction, retrouver une carte que personne ne peut lire, des morts, de vieilles légendes, des étoiles. Des thèmes qui ne sont pas inhabituels pour cet univers, rappelons Calypso, L’Antre, Le Kraken, Le Queen Anne’s Revenge et ses officiers zombifiés, ou tout simplement les hommes poissons et le Hollandais Volant, tout autant de vieux mythes maritimes que racontait mon arrière-grand-père (breton).

Ce que j’ai aimé dans ce film, c’est l’alliance entre les deux concepts. Le fait d’allier la science et la croyance pour venir à bout de l’ennemi commun, à grand renfort de deux personnages aussi différents que semblable : tous deux avec un problème de père.

Pour la première fois depuis le début des films, les scénaristes n’ont pas repris de légendes de vieux navires comme ils l’ont fait pour le Hollandais Volant et le Queen Anne’s Revenge. Cependant, on peut rapprocher le Silent Mary du Mary Celeste, un navire de commerce anglais ayant la réputation d’être maudit (bien que la période historique ne corresponde pas avec l’époque de l’histoire).
D’ailleurs petite anecdote, le personnage de Javier Bardem devait au départ se nommer le Captain John Brand (le capitaine du HMS Lyme, navire de la flotte anglaise, que l’on retrouve notamment cité dans les articles concernant Edward Thatch (Barbe Noire), un chasseur de pirate voulant se venger de Jack qu’il tient pour responsable de la mort de son frère), mais à cause de son fort accent espagnol, les scénaristes ont changé d’orientation.

Beaucoup plus d’humour et d’émotions aussi

Cet opus est à mon sens un peu plus axé humour et émotions en tout genre, mais il est aussi bien plus sombre que les précédents. On retrouve bien évidemment les personnages que l’on aime tant, dans des situations toujours plus cocasses les unes que les autres. Le public a vieilli avec la licence, les jeux de mots ont évolué avec. J’ai apprécié que l’on varie un peu les émotions, notamment avec l’un des passages les plus émouvants que j’ai pu voir sur les cinq films et qui m’a tiré… un bon paquet de larmes. C’est l’une des plus belles fins que j’ai pu voir !

Trop de répétitions scénaristiques et de raccourcis

Au début du film, j’ai trouvé les petits clins d’œil aux anciens épisodes plutôt sympas, ça nous replongeait dans l’univers de la saga, rappelant des passages dont on ne se souvenait peut-être plus. Sauf qu’il y a un moment où il faut aussi que le film se fasse sa propre voie. Au lieu de cela, j’avais l’impression de me retrouver avec des scènes découpées des quatre films précédents, mais avec des personnages différents. La relation entre Henry et Carina n’est pas sans rappeler celle entre Will et Elizabeth, idem pour Henry et Jack, et encore une histoire de vengeance contre Jack. Jack, ou le pirate qui fuit le plus le conflit au monde, il faudra que l’on m’explique comme il fait pour avoir autant d’ennemis ! Changez de disque les amis, il est temps.

Je m’attarde une petite seconde sur les erreurs de scénarios. Bon, j’en conviens, j’ai peut-être regardé ces films un peu trop de fois, mais certaines erreurs m’ont fait grimper au plafond, notamment toute cette histoire autour du compas. C’était loin d’être la première fois qu’il s’en séparait de son plein gré…

Adieu Hans… 

Aaaah la BO de Pirates des Caraïbes, on en rêve tous, on la connait par cœur (bon, ok, je la connais par cœur), et celle du cinquième opus… ne change pas beaucoup. Pourtant, avec un nouveau compositeur répondant au doux non de Geoff Zanelli, on aurait pu espérer un peu de changement (sauf pour le thème principal, s’entend). Mais ce cher monsieur s’appuie énormément sur le travail d’Hans Zimmer, si bien que, si l’on ne sait pas que l’on a affaire à un nouveau compositeur, on ne s’en rend pas compte.

C’est dommage, et en même temps une bonne chose. Je m’explique : j’aurais aimé qu’il impose un peu plus sa patte dans le film, mais il a su lui donner un côté plus sombre très intéressant à l’écoute de la BO (ce que je fais depuis plusieurs jours maintenant). En même temps, garder la même trame permet de ne pas nous dépayser. Personnellement, dès que j’entends les premières notes du thème principal, je suis en transe, si je n’avais pas retrouvé cela, j’aurais vraiment été malheureuse.

D’ailleurs, La BO du quatre est l’une de mes préférées !

Donc, Dead Men Tell No Tales est un très bon divertissement, drôle et émouvant dont je ne risque pas de me lasser avant un bon moment. On retrouve cet univers génial avec des personnages qui nous ont fait rêver pendant toute notre enfance. On a eu le droit à de belles surprises, qui laisse prévoir une suite des plus intéressantes. La question est de savoir maintenant si un sixième film serait vraiment une bonne idée. Quoi qu’ils ne peuvent pas nous laisser dans le suspense avec la dernière scène !

Et vous ? Avez-vous vu le film ? Qu’en avez-vous pensé ?
N’hésitez pas à partager vos impressions avec moi !
En attendant, je vous souhaite plein de jolies découvertes culturelles ! 

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