Tu comprendras quand tu seras plus grande - Virginie Grimaldi

Par Lucie_loveviwithbooks
Lecture n°55 de 2017

"Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu'elle ne déborde pas d'affection pour les personnes âgées. Dire qu'elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont  des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé lui réserve des surprises qui pourraient bien l’aider à retrouver le sourire. Sans oublier Raphaël, le petit-fils d’une résidente, qui ne lui est pas indifférent…Une histoire de résilience, d’amour, d’amitiés, un livre plein d’humour et d’humanité, qui donne envie de savourer les petites joies de l’existence."
Si on m'avait dit que j'aurais un coup de cœur pour une histoire qui se passe dans une maison de retraite, j'aurais certainement rigolé. Mais voilà, dans ce roman, il y a Julia, 32 ans, paumée après le décès de son père & une rupture sentimentale. Julia a peur de la mort, peur de vieillir, et pour faire une pause dans sa vie, elle prend le poste de psychologue dans une maison de retraite. Évidemment ses préjugés vont tomber un par un, car il faut bien l'avouer, les petits vieux de cette maison de retraite sont géniaux!! 
En plus d'être très touchant et très parlant pour moi, ce roman est aussi très drôle! Je me suis surprise à totalement me confondre avec le personnage principal tant nous avons de similitude. Il fallait que je lise ce livre, c'est évident! 
Merci à ma chère et tendre collègue qui m'a poussé à le lire, elle qui connaît quelques uns de mes démons... 
Cette lecture m'a fait beaucoup de bien, et m'a permise de prendre un peu de recul (un peu...). J'ai eu envie de rencontrer Julia, Greg, Marine, Louise, Gustave, Pierre, Raphaël... Ils vont me manquer. 
Ce livre est ce que j'aime appeler un livre doudou. Réconfortant. Rassurant. Quant à la fin, j'avoue ne pas l'avoir anticipée et elle est juste magnifique! 
Bref, un beau coup de cœur pour cette auteure que je découvre, dont le succès n'est plus un secret, et c'est mérité! J'ai hâte de lire ses autres romans! 
Je vous laisse avec quelques passages que j'aurais pu dire, la troisième reflétant tellement ce que je pense que s'en est perturbant... 


"Je n'aime pas les vieux. Si je veux être totalement exacte, ce n'est pas que je ne les aime pas, même si je ne peux pas dire que je les aime, c'est qu'ils me font peur. Ils tutoient la mort, et moi, je préfère la vouvoyer. Je la fuis tellement que j'ai souvent sèché les cours d'histoire, parce qu'il m'était trop douloureux d'étudier la vie de personnes qui n'existaient plus que dans les livres. Et puis, il faut bien l'avouer, ils ne sont pas très intéressants. rien ne semble plus vieux qu'un autre vieux, un peu comme les bébés ou les caniches abricots. Ils ont tous les mêmes cheveux, le même dos vouté, les mêmes lunettes, les mêmes tremblement et les mêmes regrets plein la voix."

"Si la vieillesse était douce à vivre, personne ne voudrait que ça s'arrête. Le fait qu'elle soit si rude rend l'existence moins attachante. La vieillesse a été inventée pour se détacher de la vie."

"Parce que la mort est un sujet qui paralyse mon être et m'empêche de raisonner normalement. Moi non plus, je ne parviens pas à accepter le fait qu'un jour nous ne sentirons plus, nous n'entendrons plus, nous n'aimerons plus, nous n'existerons plus. Moi aussi je me demande où on va après, et ça me fiche une trouille terrible. Alors non, je ne peux pas vous dire à quoi bon, parce que j'ai bau chercher, je ne vois pas."


A bientôt! 
L. 



"Etre heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections." Aristote