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Clarisse Sabard est une auteure dont j’entends le plus grand bien depuis quelques années maintenant. C’est ma copinaute Sireadbooks qui m’a parlé pour la première fois du roman contemporain « Les lettres de Rose » et qui m’a donné envie de lire ce premier roman. Il était dans ma wishlist depuis un bail lorsque je l’ai croisé par hasard en librairie dans sa version poche, je n’avais plus aucune excuse pour ne pas succomber à la tentation.
Lola a été adoptée à l’âge de trois mois. De nos jours, à presque 30 ans, elle travaille dans le salon de thé de ses parents, en attendant de trouver enfin le métier de ses rêves : libraire. Mais sa vie va basculer lorsqu’elle apprend que sa grand-mère biologique, qui vient de décéder, lui a légué un étrange testament : une maison et son histoire dans le petit village d’Aubéry, à travers des lettres lui apprenant ses origines. Elle découvre ainsi la vie de son arriere grand-mère Louise, de sa grand mère Rose et de sa mère Nadège, ainsi que les dérangeantes circonstances de sa naissance. Mais tous les habitants ne voient pas d’un bon œil cette étrangère, notamment Vincent, son cousin. Et il y a également le beau Jim, qui éveille en elle plus de sentiments qu’elle ne le voudrait. Réveiller les secrets du passé lui permettra-t-elle d’avancer vers son avenir ?
Je suis heureuse d’avoir écouté les conseils de Sireadbooks, car je ne regrette absolument pas ma lecture. Je me suis laissée emporter par le charme de cette quête identitaire, par l’ensorcelant village d’Aubéry qui semble receler de secrets en tout genre et par la plume envoûtante de Clarisse Sabard.
Lola a été élevée par des parents aimants qui ne lui ont jamais caché qu’elle avait été adoptée dès l’âge de trois mois. Elle a vécu sans rencontrer de grandes difficultés et elle travaille aujourd’hui au salon de thé de ses parents, bien loin de son rêve de devenir libraire. Mais lorsqu’elle se fait plaquer pour la énième fois par Peter l’Australien qui retourne dans son pays natal, des évènements inattendus s’enchaînent l’obligeant à quitter Paris pour la petite ville d’Aubéry et partir à la recherche de ses origines.
Lola est une héroïne à laquelle je me suis beaucoup attachée, car j’ai quelques airs de ressemblance avec elle. Approchant la trentaine, Lola est célibataire avec un emploi qui ne la passionne pas. J’ai eu comme l’impression que Lola était un peu moi. C’est ce personnage réel ni riche ni célèbre qui ressemble à madame tout le monde qui m’a plu.
Elle l’ignore, mais Lola est en quête d’identité. Et grâce à Rose, une grand-mère un peu filoute, qui l’a couché sur son testament, Lola va mener une véritable enquête et rencontrer ses ancêtres féminines sur lesquels semble reposer une malédiction.
Lola est peut-être le personnage principal de ce roman, mais les véritables héroïnes de ce roman sont Rose et Louise. Deux femmes extrêmement fortes qui ont vécu toute leur vie à Aubéry et qui ont payé le prix fort en renonçant à leurs rêves les plus fous. En retraçant l’histoire de ces deux femmes, Lola va en tirer un enseignement qui va la guider à faire des choix audacieux, mais salutaires pour son bonheur.
Clarisse Sabard a écrit un roman initiatique donnant la part belle aux femmes sans leur donner le beau rôle. Ce sont des personnages forts, réels qui ont autant de qualités que de défauts.
Chaque personnage secondaire de l’histoire a une importance, plus ou moins grande, pour faire avancer l’intrigue. De l’aubergiste à la boulangère, du notaire au cousin, des parents adoptifs au meilleur ami gay, tous sont là pour entourer Lola.
Clarisse Sabard a de la magie au bout de son stylo. Le rythme est lent. Il n’y a pas de grande envolée d’action. Mais la mayonnaise prend délicatement. Les fils de l’intrigue se resserrent autour de nous pour nous piéger dans sa toile. Je me suis laissée porter par le destin tragique de ces femmes, par l’alternance du passé et du présent comme une coquille de noix glissant sur les flots d’une rivière d’été.